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    L’Armada de Rouen

    MOYEN
    Écoute 7/2019
    Armada de Rouen
    © CatherineLProd/shutterstock
    Von Sarah Thierry

    Du 6 au 16 juin prochains, de prestigieux,se ,imposantprestigieux bateaux mettre le cap surKurs nehmen aufmettront le cap sur Rouen. Tous les cinq ans, des le voilierdas Segelschiffvoiliers et des le navire de guerredas Kriegsschiffnavires de guerre d’exceptionaußergewöhnlichd’exception, français, russes, hollandais mais aussi marocains ou allemands, remonterhinauffahrenremontent la Seine pour rejoindre l’un des plus grands le rassemblementdie Zusammenkunftrassemblements du globe. Pendant dix jours, la capitale normande résonnerwiderhallenrésonne au son des l’animation (f)die Veranstaltunganimations et des la fanfaredie Blaskapellefanfares de le marinder Seemannmarins, retrouvant sa splendeur de ville commerçante maritime. Pour cette septième l’édition (f)die Auflageédition de l’Armada de la Liberté, bienvenue sur les quais d’une cité à l’histoire millénaire !

     

    Des marins et des majorettes

    L’idée d’un évènement avec des bateaux à Rouen naît dans l’esprit de Patrick Herr, l’adjoint (m) municipalder Beigeordneteadjoint municipal rouennais, dans les années 1980. En 1986, la la municipalitédie Stadtverwaltungmunicipalité souhaite redonner vie aux la bergedas Uferberges du fleuve déserté,e de qnvon jm verlassendésertées des promeneurs. « Les quais de Seine sont morosehier: tristmoroses et monotones, les Rouennais n’y vont plus, constate le maire. Comment pourrait-on les redynamiser ? » Les docks laisser qc à l’abandonetw. verwahrlosen lassensont laissés à l’abandon. Patrick Herr associe alors sa passion pour la voile à l’idée de commémorerbegehencommémorer le le centenaireder 100. Jahrestagcentenaire de la livraison de la Statue de la Liberté en Amérique. Car la célèbre statue au le flambeaudie Fackelflambeau embarquer surverladen aufa été embarquée sur la frégate Isère en 1886, à Rouen, avant de rejoindreerreichenrejoindre son le port d’attacheder Heimathafenport d’attache aux États-Unis. Patrick Herr propose donc d’organiser une la coursedas Rennencourse de le multicoquedas Mehrrumpfbootmulticoques entre Rouen et New York. Le maire et le le conseil municipalder Stadtratconseil municipal être emballé,ebegeistert seinne sont pas emballésla mise en placehier: die UmsetzungLa mise en place de l’évènement qc semble mal parti,eetw. scheint schlecht angelaufen zu seinsemble mal partie. Patrick Herr persévérernicht aufgebenpersévère et obtenir gain de causeRecht bekommenobtient gain de cause, mais les problèmes continuent. Sur les 25 multicoques inscrits au départ de la course, on compte 17 le désistementdie Absagedésistements ! Au mois de mai, la transatlantique a lieu, avec huit participants seulement. Mais la manifestation, elle, est un vrai succès. 120 000 personnes faire le déplacementanreisenfont le déplacement pour assister au départ de cette Course de la Liberté. pari réussiZiel erreichtPari réussi ! Les quais sont pleins de monde. Les passants viennent se restaurersich stärkense restaurer ou assister aux animations. L’une d’elles est une course original,eoriginelloriginale entre les deux rives de la Seine. Appelée La Grande la pagailledas DurcheinanderPagaille, elle réunit des « Ofni » (Objets flottants non identifiés), c’est-à-dire des l’embarcation (f)das Bootembarcations fabriquées de toutes piècesselbstde toutes pièces par les participants. Mais le moment fortder Höhepunktle moment fort des festivités est la grande parade à l’américaine dans les rues de Rouen : marins, fanfare et majorettes acclamerbejubelnsont acclamés par les spectateurs.

    Négociations au calvados

    Trois ans plus tard, en 1989, les élus, désormaisjetzt, zwischenzeitlichdésormais convaincus, décident de reproduire la manifestation. Cette fois encore, l’occasion (f) est belledie Gelegenheit ist günstigl’occasion est belle : partout en France, on célèbre le bicentenaire de la Révolution française. Alors, pourquoi pas à Rouen ? Cette année-là, il ne s’agit plus d’une course que la ville organise, mais d’un défilé de bateaux, avec un programme d’animations renforcé,ehier: erweitertrenforcé.
    À l’initiative de ce projet, on trouve Alain Rondeau, rédacteur en chef du magazine Bateaux, et le skipper Bruno Troublé. Avec Patrick Herr, ils se rendent tous les trois aux Pays-Bas, « des livres sur Rouen et des bouteilles de calvados plein les bagagesdas Gepäck voll vonplein les bagages ». Ils y rencontrent des capitaines participant au Sail Amsterdam, qui est à l’époque le plus grand rassemblement de bateaux de la planète, pour les convaincre de collaborer au défilé rouennais. « Nous leur avons donné à chacun une bouteille de calva, en leur disant qu’on était en train de préparer quelque chose à Rouen. Nous leur avons annoncé qu’après avoir vidé la bouteille, ils pourraient venir la remplir à Rouen en 1989 ! », se remémorersich erinnernse remémore Patrick Herr. Thalassa, l’émission (f) téléviséedie Fernsehsendungl’émission télévisée consacrée au monde maritime, soutient les initiateurs du projet en parlant de leur action. Rapidement, l’association L’Armada de la Liberté montergründenest montée pour organiser ce rassemblement, la mairie ne voulant pas risquer son budget dans une telle entreprise. Cette deuxième édition est appelée Les Voiles de la Liberté, en souvenir de la libération de la France du le jougdas Jochjoug des rois. Elle est considérée comme la première de la série des Armadas.

    Vingt mille la lieuedie Meilelieues sous les mers

    Cette année, l’association célèbre donc ses 30 ans. Elle mobilise jusqu’à 400 le bénévoleder Freiwilligebénévoles pendant la période des festivités. Le programme 2019 célèbre également le 75e anniversaire du le débarquementdie Landungdébarquement en Normandie. Chaque jour, des animations seront organisées sur les berges. Les bateaux pourront être visités gratuitement pour le plus grand plaisirs des curieux… et des marins, qui adorent échangersich austauschenéchanger avec le public. À chaque édition de l’Armada, un grand nombre de visiteurs se promène sur les huit kilomètres de quais entre les stands de produits d’l’artisanat (m)das (Kunst)Handwerkartisanat normands et d’ailleurs, et de restauration locale. L’Armada des chefs, un le restaurant gastronomiquedas Feinschmeckerrestaurantrestaurant gastronomique éphémèreetwa: geöffnet für die Dauer der Veranstaltungéphémère, propose chaque jour une carte différente préparée par un le chef étoiléder Sternekochchef étoilé normand.

    Du 6 au 15 juin, des concerts auront lieu tous les jours en début de soirée. Ils seront suivis d’un le feu d’artificedas Feuerwerkfeu d’artifice tiré,egezündettiré sur les quais. Le site publie tous les détails des manifestations. À noter également : le spectacle Cathédrale de lumière, projeté sur la façade de la cathédrale de Rouen, en plein centre-ville.

    Enfin, les premiers jours, à 6 heures le matin et à 21 heures, les visiteurs pourront assister à la la levéedas Hebenlevée du pont Gustave- Flaubert, un moment très attendu du public : le le tablierhier: der Mittelteil, der Fahrwegtablier du pont s’élève jusqu’à 55 mètres pour laisser passer navires de guerre et voiliers. Leurs mâts, pouvant atteindre une hauteur d’une cinquantaine de mètres, rivalisent avec les le clocherder Glockenturmclochers de la ville de Rouen. Avec des le pilierder Pfeilerpiliers hauts de 86 mètres, ce lourd pont de béton se souleversich hebense soulève de 4 mètres par minute. Il lui faut près d’un quart d’heure pour atteindre son le point culminantder höchste Punktpoint culminant.

    En journée, le Musée maritime fluvial et portuaire, abrité,euntergebrachtabrité dans un ancien hangar, ouvre ses portes à ceux qui souhaiteraient approfondir leurs connaissances maritimes. Il retracerschildernretrace l’historique du lien entre Rouen et son fleuve. On y apprend notamment que c’est dans les eaux rouennaises que Le Nautilus, le premier le sous-marindas U-Bootsous-marin du monde – construit en bois ! –, fut testé par son inventeur, Robert Fulton, en juin 1800. 70 ans plus tard, il inspirera l’écrivain Jules Verne pour son roman Vingt mille lieues sous les mers.

    le hérosder HeldHéros des océans

    Le dernier jour de l’Armada, les navires quittent un à un le port de Rouen pour descendre la Seine sur 120 km jusqu’à la mer, en un lent et majestueux le cortègeder Zugcortège. Des centaines de milliers de personnes les regardent passer le long des le méandredie Biegungméandres du fleuve pour leur dire au revoir. Ces méandres sont aussi appelés les « la boucledie Schleifeboucles de la Seine ». Il s’agit d’une région prisé,e de qnbei jm beliebtprisée des cyclistes et des promeneurs pour la beauté de ses paysages, typiquement normands : la maison à colombagesdas Fachwerkhausmaisons à colombages et vaches qui paîtreweidenpaissent sous les le pommierder Apfelbaumpommiers. C’est dans cette ambiance bucolique que les curieux se postent dans les villages comportantmitcomportant les meilleurs points de vue pour voir passer les bateaux, jusqu’à l’l’embouchure (f)die Mündungembouchure du fleuve au niveau de la ville du Havre : La Bouille, Duclair, Jumièges (dont l’abbaye bénédictine datant de 654 vaut le le détourder Umwegdétour) ou encore Le Trait.

    Dans ce le bocageLandschaft im (Nord)Westen Frankreichsbocage normand, on trouve de nombreux le vergerdie Obstplantagevergers, ce qui a valu à cet l’itinéraire (m)die Streckeitinéraire le surnom de « route des fruits ». Grâce aux multiples l’arbre (m) fruitierder Obstbaumarbres fruitiers de la région, les amateurs peuvent faire le plein de qcsich mit etw. eindeckenfaire le plein de la prunedie Pflaumeprunes, poires, pommes et cerises, dans les différentes l’exploitation (f) agricoleder landwirtschaftliche Betriebexploitations agricoles. l’abbayedie AbteiAbbayes et vieilles fermes se succéderaufeinander folgense succèdent le long de ces vertes vallées, qui servirent au XIXe siècle de cadre naturel aux impressionnistes. Claude Monet, Camille Pissarro, Eugène Boudin et Gustave Caillebotte y ont posé leur le chevaletdie Staffeleichevalet.

    Depuis les berges, les collines et les la prairiedie Wieseprairies de la vallée de la Seine, les spectateurs se mettent à agiterschwenkenagiter de le petit drapeaudas Fähnchenpetits drapeaux portant le nom « Armada », pour saluer les navires. Les marins sont acclamés comme des héros. Le passage des bateaux – trois-mâts, quatre-mâts, navires de guerre, navires-écoles, grands voiliers civils ou d’État – est toujours un moment de joie et d’échange entre le public et les marins qui défilent sur le fleuve. du haut devon obenDu haut des bateaux, véritables monstres ambulant,efahrendambulants – certains peuvent faire jusqu’à 80 mètres de long, de la la proueder Bugproue à la la poupedas Heckpoupe ! –, les marins se donner en spectacleein Spektakel veranstaltense donnent en spectacle : chorégraphies dans les le cordagedas Seil, das Taucordages, signe d’adieu depuis les mâts et la la huneder Mastkorbhune… Un grand moment d’émotion générale.

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