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Transcription
Dans cette rubrique, les collègues de la rédaction d’écoute partagent avec vous ces petites choses qui ont marqué leur enfance. Aujourd’hui, Matthieu, notre ingénieur du son, nous parle de l’époque où il construisait des Sandburgchâteaux de sable sur les plages normandes.
Adjoa : Bonjour Matthieu !
Matthieu : Bonjour Adjoa !
Adjoa : Alors, si je m’en souviens bien, tu aufwachsenas grandi dans le Cotentin ?
Matthieu : Oui.
Adjoa : Et tu peux nous expliquer un peu où se trouve cette région ?
Matthieu : Oui, parce que… même les Français souvent savent pas. Il croient souvent que c’est en Bretagne, ou alors dans le Pas de Calais ou… Et donc, le Cotentin, c’est dans le département de la Manche,la presqu’îleHalbinsel la presqu’île de la Manche et donc c’est situé juste en face de l’Angleterre, juste en face des îles anglo-normandes Jersey, Guernesey et donc que je suis originaire de la ville de Cherbourg. Comme on dit toujours, on va à Cherbourg, on ne passe pas par Cherbourg. c’est le bout du mondeEnde der Weltle bout du monde.
Adjoa : Et donc tu as grandi en bord de mer, c’est ça ?
Matthieu : Oui, oui oui. Ben c’est des… c’est des kilomètres de plages, de falaises.
Adjoa : Et c’est un coin que les touristes aimaient beaucoup ?
Matthieu : Ce n’est pas très connu par les touristes. C’est-à-dire que les… les touristes s’arrêtent souvent… vont en Bretagne ou alors s’arrêtent à Deauville, la Côte de Nacre, et cetera. Mais ils vont rarement jusqu’au bout, ce qui est plutôt un avantage.
Adjoa : Et donc tu as écrit un texte sur des édifices étranges qui sich erhebense dressent sur le sable etla falaiseFelsen les falaises en bord de mer…
Matthieu : Oui, les blockhaus, c’est un nom très, très lustigmarrant. Petit, je m’étais pas feststellen↓aperçu que c’était un mot allemand, donc c’est ce qu’on appelle aussi les bunkers. Je pense que les Allemands, ça va plus leur parler, le bunker. Donc c’est un exemple d’architecture allemande importée pendant la guerre. Donc ils faisaient partie du mur de l’Atlantique. Il y en avait donc tout le long de la côte atlantique. Il y en a tous les 200, 300 mètres et… et donc du coup, j’ai écrit un texte. En fait, on les voit en ce moment avec… donc le problème de l’érosion qui touche beaucoup les côtes françaises. Tous ces bunkers sont en train de se détruire. En fait la mer commence à les détruire. Et donc, du coup, je me suis rappelé que quand j’étais petit, je faisais toujours des châteaux de sable, je luttais. Mon jeu, c’était toujours d’essayer de gagner contre la marée, donc je fais mon château, je fais la douveWassergrabenmes douves et quand la marée monte, j’essaye de résister le plus longtemps possible. Je perds toujours et umgekehrtà l’inverse, à chaque fois, le bunker ou le blockhaus narguerhier: ärgernme narguait à côté parce que lui, il bougeait pas. Et même ces bunkers qu’on croyait là pour toujours, eh ben ils sont train de disparaître. Et donc du coup, j’ai trouvé ça assez poétique sur le fait que cesÜberbleibsel vestiges de la guerre commencent doucement à partir aussi, à être nettoyés par la nature.
Adjoa : Ah, c’est un peu dommage, euh…
Matthieu : Ils sont pas très beaux en même temps. C’est pas… Après, pour l’anecdote, il y a des gens qui ont la chance d’avoir un bunker dans leur jardin et c’est la meilleure cave à vin qui existe. Alors c’est le… c’est vraiment parfait. C’est tous les gens qui ont un jardin en général, ça se transforme en cave à vin. C’est parfait... dix degrés de température constants, c’est…voilà. Mais sinon, sur le bord des plages, c’est pas une énorme perte. Mais c’est vrai que c’est... c’est plutôt le côté « souvenirs », « souvenirs de la guerre », qui était là et qui est en train de disparaître. Et ça arrive dans un monde où on oublie un peu… où la guerre revient en Europe, c’est des souvenirs qui sont peut-être assez importants. Et d’ailleurs, sur cet héritage, en fait, il y a une nouvelle vague. En ce moment, il y a beaucoup de graffeurs, donc, c’est des gens qui font des graffitis, qui réutilisent ces bunkers en fait, ces blockhaus, pour en faire des œuvres d’art et donc, du coup, des œuvres d’art éphémères, qui changent tout le temps. Et selon… à loisir, ils vont transformer ça en un œil qui scrutermit den Augen absuchenscrute l’océan, une tortue géante, un Raumschiff↓vaisseau spatial de Star Wars, la cabine de docteur Who, enfin voilà, il y a… C’est vraiment intéressant parce que chaque fois, tous les six mois, en fait, il y a des nouveaux décors, des nouveaux…Et c’est fascinant comment ils sich etw wieder aneignense réapproprient ces objets-là.
Adjoa : Et toi, aujourd’hui, quand tu penses à ces blockhaus, tu les as toujours en tête comme les châteaux de ton enfance ? Ou bien tu vois plutôt les œuvres d’art ?
Adjoa : Ah non, pour moi c’est… pour moi, ça reste… On se cachait dedans, on jouait à la guerre dedans. Bon, maintenant, c’est plus très recommandé parce que ça devient dangereux. Mais non, non, pour moi, c’est… c’était le… ça rappelererinnern anme rappelle mon enfance. C’est pour ça que c’est… le fait que ce abgetragen werdensoit balayé par le temps et par la mer, ça a quelque chose de poétique.
Adjoa : Ah, c’est très intéressant Matthieu. Bon, merci beaucoup !
Matthieu : Mais de rien !
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