Les phares apparaissent dèshier: bereits indès l’Antiquité. C’est sans doute à Boulogne- sur-Mer que les Romains ont construit le premier phare de France, en l’an 40. Mais à l’époque et jusqu’au Moyen Âge, on naviguersegelnnavigue surtout de jour. On se repérersich orientierense repère grâce aux l’amer (m)Landmarkeamers, c’est-à-dire aux éléments du paysage : montagnes, le clocherGlockenturmclochers. au fil deim LaufeAu fil des siècles, quelques tours à feu sont construites. Les feux sont fixes et brûlent à l’air libre. Ils sont allumés par intermittenceab und zu, zeitweisepar intermittence car le le combustibleBrennstoffcombustible est cher. Bâtie par le prince de (le pays de) GallesWalesGalles en 1355, la tour à feu de Cordouan, dans l’l’estuaire (m)Mündungestuaire de la Gironde, restera longtemps le seul feu moderne des côtes françaises. Globalement, les côtes françaises restent dans l’obscurité jusqu’au XVIIe siècle.
Sous Louis XIV, l’État cherche à mieux contrôler son territoire. Les grands ports militaires (Brest, Rochefort) et commerciaux (Nantes, Marseille) doivent être sécurisés. On édifie donc une série de phares : Vauban concevoirentwerfenconçoit le phare du Stiff sur l’île d’Ouessant, tandis que sur l’île de Ré, le phare des Baleines sécurise la flotte de guerre installée à Rochefort. Les feux de bois ou de charbon sont remplacés par des lampes plus sophistiqué,ekomplex, raffiniertsophistiquées brûlant de l’huile. En 1770 à Sète, on a l’idée d’utiliser une lanterne vitré,everglastvitrée pour protéger les lampes, qu’un le coup de ventWindstoßcoup de vent pouvait éteindrelöschenéteindre. Quelques années plus tard, on ajoute des miroirs sphériques en cuivre dans la lanterne de Cordouan pour réfléchir la lumière et donc augmenter la la portéeReichweiteportée. Ce sont les premiers réflecteurs paraboliques. Quant au premier feu rotatif, il est installé à Dieppe en 1787.
L’éclairage des côtes s’intensifie au XIXe siècle. En 1811, la commission des Phares multipliervervielfachenmultiplie les l’expérience (f)Versuchexpériences scientifiques pour améliorer les systèmes d’éclairage. Il faut dire que les vieilles tours à feu, en mauvais état, sont inefficaces, et provoquent un nombre élevé de le naufrageSchiffbruchnaufrages. Et puis, le le commerce maritimeSeehandelcommerce maritime est être en plein essoreinen Aufschwungen plein essor grâce à la marine à vapeur. Il devient urgent de doter deversehen mit, ausstatten mitdoter la France doter deversehen mit, ausstatten mitd’un système moderne et efficace.
En 1821, l’ingénieur Augustin Fresnel révolutionne l’éclairage des phares en utilisant la la lentille à échelonsStufenlinselentille à échelons. Ce système d’éclairage permet de multiplier la puissance de la lumière. D’abord installées au phare de Cordouan en 1823, les lentilles Fresnel équipent bientôt les phares du monde entier.
désormaisvon nun anDésormais, la France s’éclaire à vitesse grand Vmit hohem Tempoà vitesse grand V. De 24 phares et feux en 1800, on passe à 690 en 1895. Le pays devient le leader de la signalisation maritime. On exporte matériel et le savoir-faireKnow-howsavoir-faire dans les colonies, aux États-Unis, et dans l’Empire ottoman. Bien qu’éloignée des côtes, Paris devient la capitale des phares. Sur la colline du Trocadéro, un phare en métal rouge surmonterüberragensurmonte le bureau des Phares et Balises. À l’Exposition universelle de 1889, la tour Eiffel est présentée comme le phare le plus puissant du monde avec une portée de 100 kilomètres.
Au XXe siècle, les le chantierWerftchantiers de l’l’Iroise (f)Seegebiet um BrestIroise (phare de la Jument en 1911 et de Kéréon en 1916) constituent des morceaux de bravoure d’l’ingénierie (f) maritimeSchiffs- und Meerestechnikingénierie maritime. Cependant, l’électrification des phares va peu à peu changer la donnedie Lage ändernchanger la donne. Les le gardien de phareLeuchtturmwärtergardiens de phare deviennent surtout des électromécaniciens au cours du XXe siècle. En 1990, le phare d’Ar-Men est le premier de France à être automatisé. Celui de Kéréon sera le dernier, en 2004. Il n’existe plus de gardien de phare dans les 135 phares de France, même si le phare de Cordouan est encore gardé par des guides.
Les plus beaux phares
Ils ne font qu’un avec les éléments, pour le plus grand bonheur des photographes.
La Jument
Immortalisé par Jean Guichard, c’est l’un des phares bretons les plus spectaculaires. Il a été construit entre 1904 et 1911 malgré les dangers, grâce au don de Charles-Eugène Potron. Celui-ci avait imposé une condition : le phare devait être construit dans les sept années qui suivaient sondon. Mission accomplie, en dépit des éléments déchaînés.
Le phare du cap Ferret
Il domine superbement la presqu’île du cap Ferret. Pendant la Seconde Guerre mondiale, son système optique a été dérobé par les Allemands, puis récupéré après-guerre et remis à sa place. Du sommet, superbe panorama sur la dune du Pilat et le bassin d’Arcachon.
Le le chasseur de tempêtesSturmjägerchasseur de tempêtes
Rencontre avec Jean Guichard, célèbre pour ses spectaculaires photos de phares bretons.
Il est certainement celui qui a photographié le plus de phares dans le monde. 30 ans de carrière, pensez donc ! Rien ne prédestinait ce reporter-photographe à s’intéresser à ce sujet. « Personne à l’époque ne les regardait. En 1988, on annonçait l’automatisation des phares. Le métier de gardien de phare allait disparaître. Alors j’ai voulu documenter cette la page qui se tournedas Kapitel, das abgeschlossen wirdpage qui se tournait. C’est comme ça que tout a commencé. »
À bord d’un hélicoptère, Jean Guichard fait bientôt le tour des phares de la mer d’Iroise, en Bretagne. Un jour, en décembre 1989, il survolerüberfliegensurvole le phare de la Jument, au large d’Ouessant. « Des vagues énormes s’écrasersich brechens’écrasaient dessus. Je demande au pilote de se rapprocher. Au moment où une vague plus haute que les autres se dressersich aufbauense dresse, le gardien du phare ouvre la porte et sort. J’ai appuyé sur le le déclencheurAuslöserdéclencheur. » La photo faire froid dans le dosschaudern lassenfait froid dans le dos : on dirait que la la muraille d’eauWasserwandmuraille d’eau s’apprêter à faireim Begriff sein zu tuns’apprête à engloutirverschlingenengloutir le petit homme. Elle fera le tour du monde. « Le magazine Stern en a fait une double page le mois de la la chute du MurMauerfallchute du Mur, c’est diredas will etw. heißenc’est dire ! On a dit que j’avais payé le gardien pour qu’il prenne le risque de sortir, ou qu’il était mort emporté,e parmitgerissen vonemporté par les flots. C’est faux, bien sûr ! Il était juste sorti, alerté,ealarmiertalerté par le bruit de notre hélicoptère. À l’époque, j’étais le seul à les photographier. Aujourd’hui, ils sont plusieurs à faire comme moi. Il y a tant d’hélicos autour des phares que parfois, on se croirait sur le le périph(érique)Ringautobahn um Parispériph ! ». Et le gardien, Théodore Malgorn ? Il couler des jours…… Tage verbringencoule des jours tranquilles sur l’île d’Ouessant.
Succès …oblige… verpflichtetoblige, Jean Guichard devient le spécialiste des phares, suivi,e de prèsdicht gefolgtsuivi de près par son le confrèreKollegeconfrère Philip Plisson. Chasseur de tempêtes, il écumerabklappernécume les côtes bretonnes à la recherche de la photo parfaite : « Un ciel chargé,ebewölktchargé, une belle la houleSeegang, Dünunghoule et un le trait de lumièreLichtstreifentrait de lumière venant éclairer la vague qui explose sur le phare. Mon travail consiste à faire cohabiterzusammenbringencohabiter le passage de la lumière avec celui de la grosse vague. Ça ne dure que quelques secondes. »
Mais que de travail pour un tel résultat ! « Il faut bien analyser la météo avant de décollerabheben, startendécoller, car chaque mission coûte quelques milliers d’euros. Puis il faut savoir communiquer avec le pilote. On dialogue au le casque-microSprechgarniturcasque-micro. C’est lui qui juge si ce que je lui demande est possible. Ce n’est pas toujours le cas à cause des vents, de la pluie, des les embruns (m/pl)Gischtembruns. Je suis comme dans un fauteuil, mais ça secouerrüttelnsecoue parfois. Tandis que je photographie ces paysages grandioses, la porte ouverte, je vois passer les la déferlanteBrandungswelledéferlantes quelques mètres plus bas, la mort juste sous mes pieds. » Peur ? « Non, parce que j’ai déjà volé en montagne. Et puis quand on a connu les bombes à Beyrouth… »
Le chasseur de tempêtes peut aussi compter sur le professionnalisme des pilotes d’hélicoptère. « J’ai longtemps travaillé avec des anciens de l’l’armée (f) de l’airLuftwaffearmée de l’air. Ils sont capables de plongertauchenplonger au le creux d’une vagueWellentalcreux d’une grosse vague pour que je fasse une photo de l’eau au-dessus de moi, puis de remonter juste à tempsgerade rechtzeitigjuste à temps. » Jean Guichard a une la tendresseZuneigungtendresse pour le phare d’Ar-Men, « construit sur un rocher qu’on ne voit pas, ce qui lui donne un côté fragile, très émouvant ». le promoteurFördererPromoteur acharné,ehartnäckigacharné de la Bretagne, il admire l’architecture de ces sentinelles de la mer, assez robustes pour subir les assauts des vagues : « Ces milliards de vagues, ça laisse rêveurdas lässt träumença laisse rêveur… »
Lisez l'interview de Jean Guichard dans Écoute 5/22.
Comment marche un phare ? Quels sont les plus beaux phares de France, mais aussi les plus insolites ? Comment vivaient les gardiens de phares? À lire dans Écoute 5/22.
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