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    Ces expressions de la langue française

    FACILE
    Écoute 1/2019
    buller
    © Nishant Choksi
    Von Stéphane Jarre

    Elles sont abondammentvielabondamment utilisées et en dire long sur qcviel über etw. aussagenen disent long sur chaque époque. Les expressions imagées font partie de la langue française depuis des siècles et sont employées bien souvent sans qu’on en connaisse leur le sens premierdie Grundbedeutungsens premier. retour surRückblick aufRetour sur l’origine de quelques-unes de ces la locutiondie Redewendunglocutions.

    « bullerfaulenzenBuller »

    À l’origine de ce verbe se trouve l’expression issue de l’argot militaire « coincer la bulleeine ruhige Kugel schiebencoincer la bulle ». La la bulledie (Luft)Blasebulle, ici, est celle du le niveau (à bulle)die Wasserwaageniveau, un l’outil (m)das Werkzeugoutil bien connu des le maçonder Maurermaçons puisqu’il leur permet de s’assurersich vergewisserns’assurer qu’une surface est bien plan,egerade, ebenplane. Pendant la guerre, cette même bulle permettait aux soldats de vérifier qu’un le mortierder Granatwerfermortier disposeraufstellenétait parfaitement bien disposeraufstellendisposé pour tirer ses bombes le moment venuzu gegebener Zeitle moment venu. Une fois la bulle coincée entre der Orientierungspunktle repèreles repères, on attendait les ordres, ce qui pouvait durer longtemps. Pas sûr qu’on se reposait, comme le veut l’expression aujourd’hui. Mais en tout casauf alle Fälleen tout cas les civils apprécient de pouvoir « coincer la bulle », au point même desogar so sehr, dassau point même de résumerzusammenfassenrésumer l’expression au simple verbe « buller », qui signifie ne rien faire. Trois mots, c’est fatigant à prononcer, un seul suffit !

    « ménager la chèvre et le choues allen recht machen wollenMénager la chèvre et le chou »

    Très souvent, voire « à tout bout de champalle naselangà tout bout de champ », le président français emploie les mots « et en même temps » pour laisser penser qu’il sait « ménager la chèvre et le chou », c’est-à-dire ne fâcherverärgernfâcher personne ou éviter de « se mettre qn à dosjn gegen sich aufbringense mettre tout le monde à dos ». Cette expression remonter àzurückgehen aufremonterait au XIIIe siècle et permettrait de répondre à l’l’énigme (f)das Rätselénigme suivante : comment un fermier peut-il faire passer de l’autre côté de la rivière un chou, une chèvre et un le loupder Wolfloup sans qu’ils se mangent, sachant qu’il ne peut transporter dans sa barque qu’un seul des trois à la foisgleichzeitigà la fois ? Il s’agit bien pour lui de les « ménager » – de prendre soin de chacun d’eux. Si vous ne voulez pas « se prendre le chousich den Kopf zerbrechenvous prendre le chou » (le chou désignerbezeichnendésignant la tête en argot) à chercher la réponse exacte, vous pouvez « donner sa langue au chatdas Raten aufgebendonner votre langue au chat » et se contenter desich begnügen mitvous contenter de lire ce qui suit : il traverserhier: hinüberbringentraverse d’abord avec la chèvre, puis il repart, seul, pour amener le loup. Il laisse le loup de l’autre côté et revient avec la chèvre. Cette fois, il la laisse seule et ramène le chou de l’autre côté, avec le loup qui ne le mangera pas. Il retourne enfin chercher la chèvre et peut de nouveau avoir l’œil sur les trois.

    « poser un lapin à qnjn versetzenPoser un lapin »

    Quand on « faire le pied de gruesich die Beine in den Bauch stehenfait le pied de grue », c’est-à-dire quand on attend en vainvergeblichen vain une personne à qui on a donné rendez-vous, alors on dit qu’on s’est fait « poser un lapin » ou encore qu’on nous « faire faux bond à qnjn hängen lassena fait faux bond ». Pour retrouver l’origine de cette expression, il faut remonter à l’argot du XIXe siècle. À cette époque, un « lapin » désignait un refus de paiement. Ainsi, l’expression s’utilisait quand un client ne payait pas une prostituée pour les la faveurdie Gunstfaveurs qu’elle lui accordergewährenavait accordées. L’l’attente (f)die Erwartungattente non comblé,eerfülltcomblée d’un paiement a donc glisser verssich verschieben hin zuglissé vers l’attente de ne pas voir arriver la personne attendue.

    « faire un cartoneinen Riesenerfolg habenFaire un carton »

    Il ne faut pas confondre le singulier et le pluriel : « faire un carton » n’a rien à voir avec « faire ses cartons ». Dans le premier cas, on obtient un succès éclatant,edurchschlagendéclatant. Dans l’autre, on emballerpackenemballe ses affaires pour déménagerumziehendéménager. L’expression date du début du XXe siècle et faire référence àverweisen auffait référence aux cartons qui servent de la cibledas Ziel, die Zielscheibecible aux le tirdas Schießentirs au le fusildas Gewehrfusil, en particulier dans les la fête foraineder Jahrmarktfêtes foraines. Ainsi, quand on « fait un carton », c’est qu’on viserzielenvise juste et qu’on remporter une victoiregewinnenremporte une victoire. Vers la fin du XXe siècle, on passe au verbe « cartonner », plus rapide, pour parler soit d’une réussite (« Il a cartonné à son examen ! »), soit d’un accident de voiture (« Elle a cartonné sa voiture la semaine dernière. »).

     

    Quelle est l'origine des expressions imagées « Mort aux vaches ! », « Se prendre un râteau » ou « C’est la croix et la bannière »? Vous donnez votre langue au chat ? Réponse dans Écoute 1/2019...

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