Chaque grande randonnée commence par un premier pas. Et nous mettons nos pas dans ceux des Zöllner/-indouaniers. Élu sentier de Fernwanderweggrande randonnée (GR) préféré des Français, le GR34 an etw entlangführenlonge le Küstengebietlittoral breton. Cet Routeitinéraire, aussi appelé « sentier des douaniers », s’étend sur 2 000 km. À un rythme de 20 km par jour, cela représente 100 jours de marche. Pour le ablaufenparcourir en entier, il faut partir du Mont-Saint-Michel, en Normandie, et descendre jusqu’à Saint-Nazaire, dans les Pays de la Loire.
Parmi les portions du GR34 : le nord des Côtes-d’Armor et la côte de granit rose. alternerabwechselnAlternant roches roses, Stechginsterajoncs et Heidekrautbruyères, moulins à marée et maisons aux volets bleus, ces paysages sont parmi les plus beaux de Bretagne. Nous allons en explorer 100 km en cinq jours.
Étape 1
De Paimpol à Lézardrieux (26,5 km)
Je débute mon itinéraire costarmoricainim Departement Côtes-d’Armorcostarmoricain par Paimpol, charmant bourg que j’ai rejoint en train. Après avoir passé la nuit à l’hôtel, je commence par une visite de la ville. Des noms de rues aux la fresque muraleWandmalereifresques murales, jusqu’aux cimetières marins, ici, tout rappelle l’histoire des « terre-neuvas », ces Paimpolais partis pêcher la la morueKabeljaumorue en Islande entre le XVIe et le XXe siècle. Je déambuler dans qcdurch etw schlenderndéambule dans les rues et déboucher sur qchier: zu etw gelangendébouche sur le port, bordé de restaurants de poissons et de crêperies. Après avoir acheté un sandwich pour la route, je me mets en quête d’un poteau ou d’une pierre portant la marque du GR : deux traits rouge et blanc superposés. Une fois ce signe repéré, je suis le chemin pendant 10 km, vers le nord, jusqu’à à la pointe de l’Arcouest. Je passe à proximité de l’l’embarcadère (m)Anlegestelleembarcadère pour Bréhat, une île aux maisons traditionnelles et aux fleurs de couleurs vives. Si vous avez le temps, prenez une journée pour y faire une excursion. Vous verrez, tout au bout de l’île, une partie de la côte de granit rose. Depuis l’esplanade du phare du Paon, on a une vue imprenableunverbaubarimprenable sur la Manche. Mais, je connais déjà l’île et poursuis donc ma route vers Lézardrieux.
OÙ DORMIR ?
Tout au long du parcours, les gîtes, hôtels, campings et chambres d’hôtes sont situés à moins de 2 km du GR34. Réservations conseillées.
À Paimpol :
Hôtel K’Loys
Hôtel chic, dans une ancienne maison d’l’armateur,triceReeder/-inarmateur face au port.
À Lézardrieux :
Hôtel Le Littoral
Chambres agréables, dont certaines avec vue sur l’l’estuaire (m)Mündungestuaire du Trieux.
OÙ MANGER ?
À Paimpol :
Théo Jasmin
Petit restaurant donnant sur les halles. Plats originaux préparés avec des produits frais.
À Lézardrieux :
Le bar du Yacht
Terrasse face à la mer. Possibilité de manger sur place.
Le sentier des douaniers
C’est en 1791 que la partie bretonne du sentier des douaniers (qui fait tout le tour du littoral français) a été créée pour permettre aux douaniers de surveiller la côte. En effet, ces hommes arpenterdurchkämmenarpentaient le sentier nuit et jour, par tous les temps, pour repérerortenrepérer les le,la contrebandier,ièreSchmuggler/-incontrebandiers arrivant par la mer.
Étape 2
De Lézardrieux au Québo (19 km)
Après une bonne nuit de repos, je reprends le chemin vers le nord. En quittant Lézardrieux, je passe devant la villa Kerflandry où le chanteur Georges Brassens passait ses vacances. Les panoramas défilent sous mes yeux et sont de couleurs variées : le bleu de la mer se mêle au vert des pins maritimes et au jaune des le genêtGinstergenêts. J’arrive enfin au lieu-dit Le Québo, dans la commune de Pleubian. C’est ici que commence le sillon de Talbert, une la digueDeichdigue de sable et de les galets (m/pl)Kiesgalets qui s’étend sur 3 km au milieu des flots.Sur cette langue de terre, on se sent vraiment au bout du monde. Le vent fouette le visage. Au loin, j’entends le cri caractéristique d’un le goélandgroße Möwenartgoéland. Je regagnerhier: wieder erreichenregagne la plage. Le ciel s’assombrirsich verdunkelns’assombrit d’un coup. En Bretagne, le temps change rapidement. On dit qu’on peut connaître les quatre saisons au cours de la même journée ! Au-dessus, quelques nuages blancs subsistent. Des rayons de soleil, appelés « gloires », illuminent la mer au loin. À mes pieds, sur le sable doré, pousserwachsenpousse ça et là de la la salicorneQuellersalicorne – parfaite dans les salades et les plats de poissons – et des le massifBeetmassifs de « la griffe de sorcièreMittagsblumenartgriffes de sorcière ». Elles font d’éclatantes fleurs violettes, jaunes, oranges ou rouges, de mars à juillet.
OÙ DORMIR ?
À Pleubian :
Le domaine de Laneros
Camping face à la mer, possibilité de louer un bungalow.
OÙ MANGER ?
Au nord de Lézardrieu :
La Crêperie du Moulin à mer
Délicieuses crêpes, cidre artisanal.
À Lanmodez :
Maison Leguen-Chaumar
Bar à huîtres. Dégustation au bord d’une la criqueFelsenbuchtcrique.
À Pleubian :
Bigouden Blues
Spécialités de moules et de cuisine à base d’algues.
Étape 3
Du Québo à Tréguier (20 km)
Au matin, je retrouve le GR34, direction Tréguier. Je chemine entre les prés vert vif. Au loin se dessine la tourelle du manoir de Kermoda, datant du XVIIe siècle. Semblable à une la masure de sorcièrehier: Hexenhäuschenmasure de sorcière, il semble tout droit sorti d’une légende bretonne. Un peu plus loin, un ensemble chapelle-lavoir attire mon attention. Il se situe près d’une la bifurcationAbzweigungbifurcation qui amène jusqu’à une allée couverte mégalithique. La route longe ensuite l’estuaire du Jaudy, un milieu privilégié pour les l’échassier (m)Schreitvogeléchassiers. J’aimerais apercevoir le museau d’une la loutreOtterloutre, mais elles sont difficiles à observer.
J’arrive enfin à Tréguier, fatiguée mais heureuse du chemin parcouru. Ancien évêché, la ville mérite une visite. Je pénètre dans la cathédrale et son cloître gothique, le plus complet encore debout en Bretagne. Plus loin, dans les ruelles aux la maison à colombagesFachwerkhausmaisons à colombages, je regarde les vitrines des boutiques de créateurs, avant de passer devant la maison natale d’Ernest Renan, célèbre écrivain breton du XIXe siècle. Les places des Halles et du Martray accueillent, l’été, les « Mercredis en fête », et sont animées par des festoù-noz (danses et musique bretonnes).
OÙ DORMIR ?
À Tréguier :
Aigue Marine
Hôtel quatre étoiles le long du Jaudy. Proche des portes médiévales qui encadrent l’entrée de la ville.
OÙ MANGER ?
À Tréguier :
Madame Mouss’tache
Bar à l’ambiance conviviale, proposant 250 références de bières, dont des bretonnes.
La Poissonnerie
Restaurant de poissons et fruits de mer, à l’atmosphère familiale.
Des joueurs béni,egesegnetbénis des dieux
Regardez le clocher de la cathédrale de Tréguier… Regardez bien ! Vous constatez qu’il ajouré,edurchbrochen est ajouré. Mais encore ? Ses ouvertures sont en forme de… symboles de cartes à jouer ! Cœurs, trèfles, carreaux, piques… Au XVIIIe siècle, le clocher tombant en ruine, c’est le loto royal qui permit de subventionner les réparations. Les figures des cartes à jouer rappellent le financement grâce aux jeux de hasard. Une pratique pas très catholique !
Étape 4
De Tréguier à Plougrescant (19,5 km)
Aujourd’hui, destination Plougrescant. Pour s’y rendre, il faut longer l’autre rive de l’estuaire du Jaudy. Sur la route, je traverse La Roche-Jaune, petit port ostréicoleAustern-ostréicole. J’en profite pour se ravitaillersich mit Lebensmitteln versorgenme ravitailler à l’épicerie Roc’h Melen. L’accueil de la patronne y est réputé, et les randonneurs qui se croisent ici bavarderplaudern bavardent un instant. En fin d’après-midi, j’arrive à Plougrescant. La route est bordée d’l’agapanthe (f)Schmucklilieagapanthes. Je passe devant un panorama de carte postale – au propre comme au figuréim wörtlichen und übertragenen Sinneau propre comme au figuré : Castel Meur, aussi appelé « la maison entre deux rochers ». Cette maison, coincé,eeingeklemmtcoincée entre deux énormes rochers, a été autrefois la star des présentoirs de cartes postales, jusqu’à l’interdiction de la publication de ce le clichéhier: Bildcliché par les propriétaires… n’ayant jamais touché de droits à l’image. Après une grimpette sur les rochers, j’arrive enfin au le gouffreAbgrundgouffre de Plougrescant. L’eau bouillonnerbrodelnbouillonne plusieurs mètres plus bas. Impressionnant !
OÙ DORMIR ?
À Plougrescant :
Le Camping du Gouffre
En bord de mer, avec possibilité de location de mobile-homes.
OÙ MANGER ?
À La Roche-Jaune (Plouguiel) :
Le Merle moqueur
Restaurant aux plats bien mitonnerzubereitenmitonnés et copieux,sereichlichcopieux.
Étape 5
De Plougrescant à Perros-Guirec (quartier de Trestraou) (32 km)
C’est sous un ciel gris mais lumineux que je reprends la marche. Quelques rayons de soleil filtrent entre les nuages et illuminent les champs d’artichauts et de choux-fleurs, cultures locales. Je suis en route vers Buguélès, un village situé en face de l’île Saint-Gildas, connue pour son le pèlerinagePilgerreisepèlerinage de chevaux. Je traverse ensuite Port-Blanc et sa superbe baie, puis je passe par la commune de Trélévern. En haut de la butte de Port-L’Épine, j’admire la baie de Perros-Guirec. Avant de redescendre, je passe par les ruines d’un le corps de gardeWachecorps de garde : il abritait autrefois des le,la garde-côteKüstenwächter/-ingardes-côtes. Les conditions de travail y étaient rudes. Puis c’est l’arrivée sur Perros-Guirec avec son église Saint-Jacques, bel édifice roman du XVe siècle.
OÙ DORMIR ?
À Perros-Guirec :
Le Grand Hôtel
Face à la plage de Trestraou, hôtel-spa rénové récemment.
OÙ MANGER ?
À Perros-Guirec :
Le Digor Kalon
Restaurant de tapas.
Les Vieux Gréements
Bonne crêperie face au port.
Étape 6
De Perros-Guirec (Trestraou) à Penvern (32 km)
Je s’engager pour qcsich für etw verpflichtenm’engage pour cette dernière étape de voyage, qui est peut-être la plus belle. Après la plage de Trestraou, je s’armer de qcsich mit etw wappnenm’arme de courage et gravirerklimmengravis péniblement la côte : la vue en haut de la la cornicheKüstenstraßecorniche en vaut la peine ! Et puis, de l’autre côté, commence la partie la plus célèbre de la côte de granit rose, située sur la commune de Ploumanac’h. Aujourd’hui le soleil brille, donnant un bleu intense à l’océan. Quelques goélands planerhier: segelnplanent au-dessus de ma tête. Entre les blocs de rochers roses émergerherausragenémerge le phare du Men-Ruz. Je m’arrête quelques instants pour profiter pleinement du paysage. Je poursuis ma route et admire sur ma droite, le château de Costaérès. Je débouche ensuite sur une crique où se dressersich erhebense dresse une chapelle, un oratoire du XIIe siècle, en granit rose, abritant une statue de saint Guirec, et derrière, un grand hôtel. Il fut le décor d’aventures télévisées du commissaire Dupin, héros du romancier allemand Jörg Bong alias Jean-Luc Bannalec. Sur ma route vers Trégastel, je remarque des moulins à marée. Mes pas me conduisent ensuite jusqu’à la presqu’île Renote, une superbe l’avancée (f)Vorsprungavancée dans la mer. Quelques kilomètres plus loin, un autre beau lieu : Landrellec. Les hautes herbes et le sable fin bordent une plage sauvage. Après avoir passé le lieu-dit de Saint-Samson (chapelle du XIVe siècle, le menhirHinkelsteinmenhir et fontaine), je me dirige vers la Cité des télécoms, à Pleumeur-Bodou. Elle se situe juste à côté d’une énorme sphère blanche : le le radômeRadarkuppelradôme. De là furent captées les premières images de télévision depuis les États-Unis, le 11 juillet 1962. Plus loin, je coupe à travers bois pour rejoindre Saint-Uzec, un menhir sculpté par les chrétiens pour éloigner le mal supposé de ce « rocher païen,neheidnischpaïen ». Je finis ma journée de marche en admirant la chapelle de Penvern, à la porte rouge sombredunkelsombre. Un le calvaireKalvarienbergcalvaire rongé,ezerfressenrongé par le le lichenFlechtelichen se tient juste devant. Je regagne enfin mon hébergement pour la nuit, les pensées pleines des paysages contemplerbewunderncontemplés ces derniers jours.
Le saviez-vous ?
Le château de Costaérès (en réalité, un manoir) occupe, avec son jardin, toute l’île de Costaérès. Fait de granit rose (encore !), il date du XIXe siècle, époque où la côte était un lieu de la villégiatureUrlaubsortvillégiatureprisé,egeschätzt prisé de la haute société. Après avoir connu plusieurs propriétaires, il appartient désormais à un ancien animateur de la télévision allemande, Dieter Hallervorden. Sur la plage de Saint-Guirec, la statue de saint Guirec, cachée sous un oratoire, présente une anomalie. Le saint n’a plus de nez. Il a été détérioré par... des l’épingle (f) à cheveuxHaarnadelépingles à cheveux ! D’après la la superstitionAberglaubesuperstition, si l’épingle de la jeune femme qui tentait l’expérience tenait le temps d’une marée, la demoiselle allait se marier dans l’année.
OÙ DORMIR ?
Entre Pleumeur-Bodou et Trébeurden :
Camping de l’Espérance
À dix minutes à pied de la chapelle de Penvern, à moins de 300 m du GR, en face de la mer. Possibilité de louer des mobile homes et hébergements insoliteausgefalleninsolites.
OÙ MANGER ?
L’Auberge Crec’h bec
Ouverte seulement aux beaux jours. Au pied du radôme. Excellents plats, possibilité de manger sur un grand terrain devant cette auberge traditionnelle. Chèvres dans des enclos et poissons dans la mare.
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