1. Le meilleur de Paris.
Qui dit opéra de Paris, dit opéra Garnier. Et qui dit opéra Garnier, dit orchestre, ballets, la cantatriceSängerincantatrices et… la rucheBienenstockruches. Il se trouve en effet cinq ruches sur les toits du bâtiment, qui produisent (les ruches, pas les toits) environ 1 200 pots de miel. Ce miel serait l’un des meilleurs de Paris. En même temps, il ne doit pas y avoir une grosse production de miel à Paris. Mais ne soyons pas la mauvaise langueLästermaulmauvaise langue : il paraît qu’il est objectivement bon !
2. Satané n° 11.
Garnier, l’architecte du célèbre opéra qui porte son nom, avait pensé à tout : aux la dorureVergoldungdorures, aux couleurs du le veloursSamtvelours des sièges, et même au le lustreKronleuchterlustre. C’est lui-même qui l’a dessiné. Un énorme lustre en bronze et en cristal, de sept tonnes, comportant pas moins de 340 l’ampoule (f)Glühbirneampoules. Il soutenirhier: haltenétait soutenu par huit cordes en métal, avec, au bout de chacune, un le contrepoidsGegengewichtcontrepoids de 700 kilos. Mais le 20 mai 1896, pendant un spectacle, patatrasbauz, krach, bumpatatras : un des contrepoids s’effondrerhier: herunterfallens’effondra, percerdurchbohrenperça le plafond et tua une spectatrice, Madame Chomette, une concierge de 56 ans, assise dans le fauteuil n° 11, au quatrième étage. Plusieurs personnes furent également blessées. Ah non, Monsieur Garnier n’avait pas pensé à tout…
3. Grosses chaleurs ?
Situé sur l’avenue des Champs-Élysées, au numéro 25, l’hôtel particulier de la Païva était, dans les années 1860, l’un des centres de la vie mondaine parisienne. À l’intérieur, tout n’est que débauche. Débauche de luxe, d’or, de marbre. Mais surtout, débauche tout court : la propriétaire des lieux y exhibait des statues et des tableaux la représentant elle-même… dans son plus simple apparat. C’est-à-dire sans vêtements. Nue. À poil. Ce qui valut à cette belle bâtisse le surnom de « Louvre du cul ». Élégant !
4 l’outrage (m)KränkungOutrage !
Vous souvenez-vous de l’époque où l’on pouvait laver un affronteine Beleidigung rächenlaver un affront par un duel ? Vraisemblablement pas… Cette pratique – assez bourrin,eplumpbourrine mais pas dénué,e deohnedénuée de le panacheSchneidpanache – remonte à une époque trop ancienne. Eh bien, se détrompersich eines Besseren belehren lassendétrompez-vous. Le dernier duel connu en France a eu lieu le 21 avril 1967, il y a seulement 55 ans, dans le parc d’un hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine. Il opposa deux députés, Gaston Defferre et René Ribière, à l’l’épée (f)Schwertépée. Monsieur Defferre blessa à deux reprises le bras de son adversaire, et le duel prit fin après quatre minutes. Ribière, qui devait se marier le lendemain, s’en sortirdavonkommens’en sortit avec deux blessures sans gravité. La raison de ce duel ? La veille, à l’Assemblée nationale, Defferre avait eu l’l’outrecuidance (f)Impertinenzoutrecuidance de lancer « Taisez-vous, l’abruti (m)Idiot, Trottelabruti ! » à son collègue. Ce dernier avait exigé des excuses… que Defferre lui avait refusées. Ribière lui avait alors laissé le choix des armes. Et Defferre avait choisi de croiser… le fer. Pour info : il existe sur Internet des vidéos de ce duel. Épique.
5. 2 400 kilomètres.
C’est la longueur totale des les galeries (f) du réseau d’égoutsKanalnetzgaleries du réseau d’égouts de Paris. Soit la distance qui sépare Paris de Moscou. Ou celle qui sépare Rouen d’Istanbul. Ou encore celle qui sépare Soulignac (en Gironde) de l’oasis de Mourzouk (en Libye). Enfin, c’est beaucoup, quoi.
6. C’est qui, elle ?
Fin juillet 1830, durant trois jours, les Parisiens se souleversich erhebense soulèvent contre la politique du gouvernement et du roi Charles X. Ils se battent pour le le rétablissementWiedereinführungrétablissement de la République. C’est la révolution de Juillet, également appelée « les Trois Glorieuses » ou « la révolution de 1830 ». Sous la Bastille se trouve aujourd’hui une crypte où reposent 500 le combattantKämpfercombattants tués pendant cette révolution et… une momie égyptienne. Que fait-elle là ? Mystère, personne ne le sait. Même pas elle.
7. Miam miam !
Nous sommes au début du XVIIIe siècle. Un certain Nicolas Stohrer (avec un nom comme ça, il ne peut être qu’Alsacien) quitte son Alsace natale (ah ben voilà) pour la Lorraine. Là-bas, il réalise un l’apprentissage (m)Lehreapprentissage de le pâtissierKonditorpâtissier dans les cuisines du roi Stanislas de Pologne, alors en exil en France. Puis, en 1725, il suit la fille du monarque, Marie Leszczyńska (prononcez comme vous pouvez) à Versailles où elle doit épouser le roi Louis XV. Nicolas travaille pendant cinq ans à la cour. En 1730, il décide d’ouvrir sa propre boutique à Paris, rue Montorgueil. Aujourd’hui, Nicolas Stohrer est mort, mais sa boutique existe toujours. C’est la plus vieille pâtisserie de Paris et l’une des plus réputées. Petite anecdote : c’est dans cette boutique que Monsieur Nicolas a inventé le fameux baba au rhum, aujourd’hui encore l’un des meilleurs de France. Bien moelleux,seweichmoelleux, imbibé,egetränktimbibé à souhaitnach Wunschà souhait, hmm… N’hésitez pas à aller en goûter un, vous en resterez… baba. Renseignement pris, Leszczyńska se prononce tout simplement [lɛʃt͡ʃɨɲska]. Mais « Marie, la fille du roi Stanislas de Pologne », c’est bien aussi. C’est un peu plus long, mais plus facile à articuler.
Retrouvez les 59 anecdotes sur Paris dans le numéro 1/22 d'Écoute.
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