Quéribus, Montségur, Puilaurens, Aguilar, Lastours, Termes, Peyrepertuse. Ces sept le châteauhier: Burgchâteaux dit,esogenanntdits « cathares » être inscrit,e àhier: gehören zuseront peut-être bientôt être inscrit,e àhier: gehören zuinscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco. Cathares, ils ne l’ont jamais été. Pourtant, les cathares ont bien vécu et combattu sur ces Festungla forteresseforteresses isolées dans les Corbières, non loin de Carcassonne. Vous n’y comprenez rien ? C’est normal. faire un point d’histoireetwa: einen Blick in die Geschichte werfenFaisons un point d’histoire.
Au XIIe siècle, un mouvement religieux gagnererreichengagne le Midi de la France, grosso modo entre le Rhône et la Garonne. Le catharisme – du grec katharos, « pur » – prônerpredigen, empfehlenprône un retour à l’Évangile. Ses l’adepte (m)Anhängeradeptes sont choqués par les les moeurs (f/pl)Sittenmoeurs dissolu,elockerdissolues du le clergéKlerusclergé. Les cathares, qui se nomment entre eux « bons hommes » et « bonnes dames » ou « bonnes femmes », pratiquent la la pauvretéhier: bescheidene Lebensweisepauvreté et l’ascèse. Ils distinguent le bien (l’l’âme (f)Seele, Geistâme, le monde spirituel) du mal (le corps, le monde matériel). Ils rejeterablehnenrejettent la hiérarchie, les honneurs et le le paraîtreScheinparaître. détaché,elosgelöstDétachés du monde terrestre, ils sont véganes avant l’heure – ils necondamnerverurteilen consomment ni viande, ni oeufs, ni lait – et condamnent les les rapports (m/pl) sexuelsGeschlechtsverkehrrapports sexuels. Leurs le prédicateurPredigerprédicateurs ne prêcherpredigenprêchent pas en latin mais en occitan, la langue de tous les jours. Dans la région de Toulouse, le catharisme connaît instantanémentaugenblicklichinstantanément un l’essor (m)Aufschwung; hier: Zulaufessor formidable. Un tiers de la population se rallier à qcsich etw. anschließens’y rallie. Nous sommes ici sur les terres des les terres (f) des comtes de ToulouseGrafschaft Toulousecomtes de Toulouse, plus vastes que celles du royaume de France. Le Languedoc est alors un territoire prospèreblühendprospère, cultivé et tolérant. Plus pour longtemps…
L’Église catholique voir d’un mauvais oeilnicht gerne sehenvoit d’un mauvais oeil ces nouveaux chrétiens qui l’accusent d’trahirverratenavoir trahi sa mission. Et qui ont même créé une Contre-Église en 1167. pireschlimmer nochPire, en 1208, un émissaire du pape, envoyé pour tenter une conciliation, est tué. c’en est tropdas geht entschieden zu weitC’en est trop. Le pape Innocent III lance une la croisadeKreuzzugcroisade contre ces « hérétiques », dont les guides spirituels se font appeler « les parfaits ». Les barons et les seigneurs inféodé,e à qnder, die sich in js Abhängigkeit begeben hatinféodés au roi de France sont envoyés combattre les rebelles chrétiens. La guerre embraserhier: in Brand setzenembrasera tout le Languedoc, une partie de la Provence et des Pyrénées. On parle aussi de croisade contre les Albigeois, car les cathares sont particulièrement nombreux dans la ville d’Albi, située au nord-est de Toulouse.
Albi la rouge
Arrêtons-nous dans cette belle ville de la briqueZiegelsteinbrique rouge. Le palais de la Berbie dressererhebendresse sa silhouette au bord du Tarn. Il s’agit du le palais épiscopalBischofssitzpalais épiscopal de Bernard de Castanet, l’évêque d’Albi. Ce dernier s’en servit pour mener l’inquisition contre les cathares. Afin de marquer les espritseinen bleibenden Eindruck hinterlassenmarquer les esprits, son premier geste fut d’exécuter les treize bourgeois de la ville. Les salles où l’on interrogeait les « hérétiques » abriterbeherbergenabritent aujourd’hui le musée Toulouse-Lautrec, peintre natif,ve degebürtig ausnatif d’Albi.
Juste à côté, la cathédrale Sainte-Cécile, le chef-d’oeuvreMeisterwerkchef-d’oeuvre du gothique méridional,esüdfranzösischméridional, évoquererinnern anévoque une forteresse militaire. C’était bien l’intention de Bernard de Castanet. L’évêque voulait ainsi exprimer la toute-puissance de l’Église catholique. Sainte-Cécile fut commencée dès 1282, au lendemain dekurz nachau lendemain de la lutte contre les cathares… et achevervollendenachevée plus de deux siècles plus tard ! Elle reste à ce jour la plus grande cathédrale en brique du monde.
Dès 1209, les le croiséKreuzfahrer, -rittercroisés catholiques gagnent du terrain. Dans les villes acquises à la causefür die Sacheà la cause cathare, la résistance est faible. Béziers mettre à sac(aus)plündernest mise à sac. Selon les écrits de l’époque, 20 000 habitants y auraient été massacrés. « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! », lancervon sich gebenaurait lancé Amaury, abbé de Cîteaux et chef spirituel de la croisade. L’expression faire datein die Geschichtsbücherfera date.
Aujourd’hui, Béziers est une agréable étape touristique. Postez-vous au pied du Pont-Vieux, un édifice roman aux arches inégales, pour admirer la cathédrale fortifiée qui domine la vieille ville et la rivière Orb.
Le palais de la Berbie, à Albi, abrite aujourd’hui le musée Toulouse-Lautrec
à l’assaut deSturm aufÀ l’assaut de Carcassonne
Juste après Béziers, la sainte armée catholique attaque Carcassonne. La ville est défendue par Raimond-Roger Trencavel, vicomte d’Albi et de Béziers. La cité résiste à l’l’assaillant (m)Angreiferassaillant, mais les l’assiégé (m)Belagerterassiégés souffrent de la soif. affaibli,egeschwächtAffaiblis, ils finissent par capituler. Simon de Montfort, à la tête des croisés, jette Trencavel au fond d’un le cachotKerkercachot, où il mourra. Les le rescapéÜberlebenderrescapés cathares, eux, s’éparpillersich zerstreuens’éparpillent dans la nature. Carcassonne passe sous le contrôle du roi de France. Sa proximité avec l’Aragon, dans la péninsule ibérique, pousser àveranlassen zupousse le roi de France, Louis IX (Saint Louis), pousser àveranlassen zuà renforcerverstärkenrenforcer ses fortifications. La cité médiévale est protégée par 52 tours et deux l’enceinte (f)Stadtmauerenceintes concentriques, qui totalisent trois kilomètres de le rempartFestungsmauerremparts.
Au XIXe siècle, l’architecte Viollet-le-Duc, spécialiste des restaurations médiévales, la sauve de la ruine. Pour ce faire, il imagine des le créneau(Mauer)Zinnecréneaux, des tours pointues et des l’échauguette (f)Warteéchauguettes qui n’ont jamais existé. C’est cette citadelle de carte postale que l’on voit aujourd’hui.
Depuis 1997, la cité médiévale de Carcassonne classer auanerkennen alsest classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Deux millions de touristes la visitent chaque année. Imitons-les : voici l’imposante Porte Narbonnaise, le château comtal,egräflichcomtal (une forteresse dans la forteresse !), la basilique Saint-Nazaire et ses plus beaux le vitrail(buntes) Kirchenfenstervitraux du Midi, dit-on. Les ruelles sinueux,segewundensinueuses de la cité trancher aveckontrastieren mittranchent avec celles, rectilignes, de la la bastideFestungsanlagebastide Saint-Louis (ou « ville basse »). Celle-ci fut construite par le roi à l’extérieur de la cité, après la la priseEinnahmeprise de la ville. Les habitants de la bastide étaient sélectionnés après une l’enquête (f)Befragungenquête poussé,eeingehendpoussée : on n’allait tout de même pas loger d’anciens cathares dans la nouvelle ville royale ! Plus tard, de beaux l’hôtel (m) particulierherrschaftliches Stadthaushôtels particuliers y ont été bâtis. On peut les admirer tranquillement, loin de la la fouleMenschenmengefoule ou presque...
En 1211, le comte de Toulouse, Raymond VI, est excommunié. Simon de Montfort a donc le feu vert pour attaquer Toulouse. Il se casser les dentsdie Zähne ausbeißens’y casse les dents et, pour se vengersich rächense venger, va semer la terreurAngst und Schrecken verbreitensemer la terreur dans le comté de Foix. De l’autre côté des Pyrénées, le roi Pierre II d’Aragon s’inquiète. Qui sait si, emporté,emitgerissenemportés dans leur élan, les croisés français ne pourraient pas envahirüberfallenenvahir son royaume ? Il décide alors de faire alliance avec Raymond VI. mauvaise piochedumm gelaufenMauvaise pioche : l’Espagnol est tué à la bataille de Muret, à 20 km de Toulouse. Impossible aujourd’hui de retrouver le le champ de batailleSchlachtfeldchamp de bataille dans cette zone complètement urbanisée. Mais la petite ville de Muret est agréable à visiter. Son église possède un le clocherGlockenturmclocher octogonal, typique du Midi toulousain. Quelques jolies maisons de brique composent le centre-ville.
Vignes de la cité médiévale de Carcassonne
Les citadelles du le vertigeSchwindelvertige
En 1218, Simon de Montfort est à son tour tué devant Toulouse. Le traité de Paris mettre un terme à qcetw. beendenmet un terme au conflit en 1229. Mais le catharisme n’est pas mort. Des résistances perdurent jusqu’aux années 1240-1250. Puisque la croisade ne suffit pas, le pape ordonne l’Inquisition. Des le partisanAnhängerpartisans de l’ordre des Dominicains, pro-Inquisition, sont envoyés sur place pour trouver et châtierbestrafenchâtier les derniers « hérétiques ». La dénonciation encouragerermutigenest encouragée. Une fois capturés, les « bons hommes » et les « bonnes femmes » sont brûlés. La terreur règne. pourchassé,everfolgtPourchassés, les cathares se réfugierfliehense réfugient dans les Corbières, au pied des Pyrénées. Dans cette région montagneuse et sauvage, ils investirbesetzeninvestissent de petits châteaux déjà existants, perché,e en hauteurhoch oben thronendperchés en hauteur. Nous voici au coeur du pays cathare.
Un le chemin de randonnéeWanderwegchemin de randonnée, le le sentierWeg, Pfadsentier cathare (GR 367), traverse ce massif aridetrockenaride, parsemé,e deübersät mitparsemé de vignes et de la crête rocheuseFelsgratcrêtes rocheuses. Douze étapes permettent de parcourir à pied, à cheval ou à vélo les 250 km entre Port-la-Nouvelle (Aude), au bord de la Méditerranée, et Foix (Ariège). En chemin, on croiserbegegnen; hier: sehencroise les célèbres châteaux dits cathares, agrippé,efestgeklammertagrippés à leurs pics rocheux. Certains abritèrent des cathares, mais la plupart ont été réaménagés et reconstruits après la croisade contre les Albigeois par le roi de France, qui souhaitait consolider la frontière avec le royaume d’Aragon. Parler de châteaux cathares est donc un le contresenshier: Unsinncontresens, puisque ceux-ci n’ont pas été bâtis par les cathares, mais par leurs le vainqueurBezwingervainqueurs !
Voici d’abord Aguilar, château qui domine le vignoble de Fitou, l’un des bons crus des vins du Languedoc. Des chevaliers cathares s’y retrouvèrent en 1240. Par la suite, le roi de France Louis IX transforma le site en la place forteFestungplace forte.
Un peu plus à l’ouest, le château de Peyrepertuse (« pierre percée » en occitan) joue aux équilibristes, à 800 mètres d’altitude. Construit au-dessus d’un l’à-pic (m)Steilwandà-pic vertigineux,seschwindelerregendvertigineux, il s’étend sur une crête de 300 m de long et 60 m de large. De loin, il est quasi invisible car son rempart se confond avec la roche. Surnommé « la Carcassonne céleste », ce joyau de l’architecture militaire médiévale passe pour le plus incroyable des châteaux cathares. Incroyable, oui, mais « cathare »… En fait, il n’a pas joué un grand rôle lors de la croisade contre les Albigeois. Peyrepertuse fut bien le le fiefHochburgfief d’un seigneur cathare, mais aucune communauté n’y vécut. Son l’allure (f)Aussehenallure actuelle est due à Saint Louis, qui y fait d’importants travaux en 1239 : un escalier taillé au-dessus du vide et une muraille au bord du le précipiceAbgrundprécipice. D’ici, on voyait venir l’ennemi du territoire d’Aragon. L’intérêt stratégique de Peyrepertuse disparaît en 1659 avec le traité des Pyrénées, qui scellerbesiegelnscelle la paix entre la France et l’Espagne. Reste ce superbe le vaisseau fantômeGeisterschiffvaisseau fantôme suspendu entre ciel et terre.
Le château de Peyrepertuse est perché à 800 mètres d’altitude au coeur du pays cathare.
Quéribus, Montségur, Puilaurens, Aguilar, Lastours, Termes, Peyrepertuse... Le numéro actuel d'Écoute, vous emmène sur les traces des Cathares dans le Sud-Ouest de la France.
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