Un trait d’union entre la Suisse et la France, une ressource économiqueindispensableunentbehrlich indispensable pour le sud-est de la France, et une réserve de biodiversité. Le Rhône est un fleuve vivant, puissant, mais à la santé menacé,ebedrohtmenacée.
Carte d’identité du Rhône
Source : glacier du Rhône, à 2 200 mètres d’altitude, dans le canton du Valais, en Suisse
Embouchure : delta de Camargue, dans le département des Bouches-du-Rhône (France) – mer Méditerranée
Âge : 50 millions d’années
Longueur : 812 kilomètres (290 km en Suisse + 522 km en France)
Principaux affluents : Suisse : la Vispa, la Grande Eau, la Veveyse, la Venoge, le Versoix, l’Arve
France : l’Ain, la Saône, l’Isère, l’Ardèche, la Drôme, la Durance, le Gard
Débit : 250 000 litres d’eau par seconde à Genève
1 million de litres d’eau/s à Lyon
1,7 million de litres d’eau/s à Beaucaire
Le Rhône est le plus puissant des fleuves français !
Population : 15 millions de personnes
Principales villes : Lyon (1,7 million), Genève (1 million), Lausanne (430 000), Valence (223 000), Avignon (194 000)
Signe distinctif : Les le chamoisGänsechamois boivent à sa source, en Suisse, et les flamants roses y trempent les pieds en Camargue.
« Fleuve superbe ! il court, et se jouer des lieuesspielend leicht Meile um Meile zurücklegense jouant des lieues,
Il atteint, lui qui sort des Alpes au cœur pur,
La Méditerranée aux grandes ondes bleues,
Et, né dans la blancheur, il finit dans l’azur. »
Ces jolis vers ont été écrits en 1874 par Jean Aicard et publiés dans Poèmes de Provence. Le Rhône inspire les poètes et étonne les géographes. « Le plus complexe de tous les fleuves », s’enthousiasmait alors Mauricé Pardé, en 1925, dans son ouvrage Le Régime du Rhône. Les Alpes l’approvisionner qc en qcetw mit etw versorgenapprovisionnent en eau pendant l’été grâce à la fonte des neiges. La Saône, l’un de ses principaux affluents, l’alimente avec les pluies d’hiver. Au printemps et en automne, ce sont ses affluents du sud, comme le Gard et la Durance, qui prennent le relais lors des pluies. « Le Rhône a donc de l’eau en toute saison, toute l’année. Il attrape tous les climats d’Europe. C’est quelque chose d’unique et d’exceptionnel pour un fleuve », résume Jean-Paul Bravard, géographe spécialiste des fleuves et coauteur de l’œuvre Pour saluer le Rhône. abriter des espèces (f) protégéesgeschützten Arten ein Zuhause bietenAbritant plusieurs espèces protégées comme le castor, la loutre, la tortue cistude, le crapaud sonneur à ventre jaune ou l’anguille, le Rhône constitue un terrain d’étude pour les naturalistes. Mais aussi pour les historiens : dès l’Antiquité, il forme un axe stratégique majeur, reliant la Méditerranée à l’Europe du Nord. Au fil des siècles, les marins ont dû faire preuve d’l’adresse (f)Geschicklichkeitadresse pour apprivoiserzähmenapprivoiser ce « taureau furieux défendu des Alpes et qui court vers la mer », selon les dires de l’historien Jules Michelet. le courantStrömungCourants forts, fonds peu profonds, bancs de sables qui se déplacent, périodes de la crueHochwassercrues ou de la sécheresseDürresécheresse… le Rhône est loin d’être un long fleuve tranquille ! Le Rhône fascine, mais il inquiète aussi.
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Le Rhône : une histoire de l'économie
Reliant la mer Méditerranée à l’Europe du Nord, le Rhône a toujours été un axe logistique important. Déjà durant l’Antiquité, les populations du nord peuvent grâce au fleuve échanger du le le cuivreKupfercuivre, de l'l’étain (m)Zinnétain et des peaux d’animaux contre des épices, des tissus et de l’ivoire provenant d’Orient et de Méditerranée. Lyon, Arles, Avignon, Valence se développent grâce à ces flux commerciaux. Des bateaux remplis de vaisselle, de sel et de vin remontent le fleuve et croisent des bateaux chargés d’armes et d’étoffes qui descendent vers la mer. Le Rhône accélérerbeschleunigenaccélère le développement économique de plusieurs villes suisses, comme Sierre, Sion et Genève. Mais s’il y a une ville qui profite du fleuve, c’est bien Lyon. Située au carrefour du Rhône et de son affluent, la Saône, la ville utilise les eaux pour alimenter ses industries : hier la la soierieSeidenstoffsoierie et le textile, aujourd’hui la chimie. Bien qu’à l’écart de qcabseits von etwà l’écart du fleuve, Marseille lui doit également sa bonne fortune. Aujourd’hui encore, la cité phocéenne est « l’entrepôt » des marchandises produites par les industries installées le long du fleuve. Comme le Rhin, le Rhône est un fleuve à vins. La culture de la vigne se développe au fil des siècles entre Avignon et Vienne, sur 200 km. Aujourd’hui, le vignoble rhodanien (du Rhône) est après le Bordelais le deuxième vignoble français, avec plus de 70 000 hectares. Il représente près de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires par an et emploie 50 000 personnes. S’il offre la prospérité aux villes situées sur ses berges, le Rhône reste un fleuve imprévisible et dangereux. Et ce, malgré son artificialisation quasi-totale depuis la fin du XIXe siècle. Ses crues régulières provoquent encore des les dégâts (m/pl)Schadendégâts matériels et humains. Le Rhône est une source de fortunes… mais aussi d’infortunes.
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