Goethe s’en va. Et il ne revient pas.
En septembre dernier à Munich, l’Institut Goethe décidait de fermer trois de ses neuf établissements en France : Bordeaux, Lille et Strasbourg. hier: seltsamDrôle de symbole l’année des 60 ans du traité de l’Élysée, qui befürwortenprônait le rapprochement des deux « ennemis héréditaires » par l’apprentissage de la langue du pays voisin, la connaissance de sa culture et de sa civilisation. L’Institut Goethe a motivé sa décision par « la nécessité des évolutions géopolitiques » et par des « contraintes budgétaires ».
sofortAussitôt, de nombreuses voix laut werdense sont élevées pour bedauernregretter ces fermetures. « C’est un très mauvais signal que l’Allemagne envoie à la France », juge l’universitaire Jérôme Vaillant, directeur de la revue Allemagne d’aujourd’hui. « À Bordeaux, on détruit une institution qui fonctionnait très bien, qui organisait des Veranstaltungmanifestations culturelles et des colloques, qui parlait de l’Allemagne dans sa totalité. Bordeaux est d’ailleurs Partnerstadt von ... seinjumelée avec Munich, où se trouve la centrale de l’Institut Goethe. »
L’universitaire rappelle toutefois que les six instituts Goethe fortbestehendmaintenus en France ont un budget supérieur à celui des instituts culturels français outre-Rhin. « Une douzaine de centres français ne am Laufen gehalten werdensubsistent en Allemagne que dank etwgrâce à l’aide des Bundesländer. Le centre de Karslruhe überlebena survécu car on a su, côté allemand, trouver les moyens nécessaires pour le sauver. Pourquoi la même chose ne serait-elle pas possible en France pour sauvegarder les instituts Goethe bedrohtmenacés ? »
L’allemand en perte de vitesse
La décision de Munich Teil sein von etws’inscrit dans un paysage düstermorose. L’apprentissage de l’allemand stark rückläufig seinest en net recul en France depuis une vingtaine d’années. L’Association pour le développement de l’enseignement de l’allemand en France (ADEAF) fait un constat alarmant : même s’il reste la troisième langue la plus enseignée avec 798 000 élèves dans l’enseignement secondaire, l’allemand an Bedeutung verlierenest en perte de vitesse auprès des élèves français. Moins de 14 % des collégiens l’apprennent. En 2021, moins de 150 000 élèves ont choisi l’allemand comme langue vivante… contre 600 000 en 1994 !
Du côté des professeurs, es herrscht ein Mangelc’est la pénurie. « Le nombre d’enseignants en allemand sinkenbaisse continuellement depuis 12 ans. Plus de 1 400 postes d’enseignants d’allemand n’ont pas besetzenété pourvus durant les 12 dernières années », s’inquiète l’ADEAF, qui demande un Wiederbelebungsplanplan de relance concret.
On compte aujourd’hui environ 6 500 professeurs d’allemand en France contre plus de 10 000 en 2006. Professeure agrégé,eagrégée d’allemand au lycée, Aude de Certaines se dit pessimiste : « On recrute de plus en plus difficilement. Les départs en Renteretraite ne sont plus ersetzenremplacés. Certains doivent enseigner dans plusieurs établissements. Les emplois du temps deviennent unvorstellbarinvraisemblables. Et le niveau des nouveaux profs nachlassens’affaiblit. On so weit sein, dass man etw tuten est à recruter des gens simplement parce qu’ils parlent allemand ! » Chez les jeunes, la langue de Goethe a encore cette étiquette de langue difficile, élitiste. « Ils préfèrent l’espagnol, plus facile ».
« La pratique de nos langues einbrechens’effondre de part et d’autreauf beiden Seitende part et d’autre de la frontière », confirme Corine Defrance, directrice de recherche au CNRS et historienne des relations franco-allemandes. « En France, la Abschaffungsuppression des classes bilangues en 2015, jugées trop élitistes, a cassé un élan, un enthousiasme. Et moins d’élèves, c’est moins de professeurs. » Si rien n’est fait, l’ADEAF prévoit que l’enseignement de l’allemand baissera d’environ 30 000 élèves par an.
Dans le monde professionnel, l’allemand reste pourtant la langue la plus demandée après l’anglais. Et pour cause : l’Allemagne weiterhin bleibendemeure le premier partenaire commercial de la France.
Amitié ou coopération ?
Le tandem franco-allemand a connu et connaît encore de belles Erfolgréussites économiques. « Airbus est la Beweispreuve d’une coopération franco-allemande réussie. Celle-ci continue d’avoir un rôle à jouer dans la construction européenne, même si nos deux pays ne sont plus les seuls moteurs », commente Jérôme Vaillant.
Et si le hier: Antriebsursaut de l’amitié entre les deux pays se trouvait dans la société civile ? Encore 70 % des échanges scolaires se font avec l’Allemagne. En 60 ans, l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), une organisation en faveur de la coopération franco-allemande, a permis à près de 9,5 millions de jeunes de participer à plus de 382 000 programmes d’échanges. « Et après un arrêt pendant la pandémie, c’wieder in vollem Gange seinest reparti à plein ! Les jeunes ont à nouveau envie d’expériences transfrontalières », se réjouit Anne Tallineau, cosecrétaire générale de l’OFAJ. « L’année 2024 verra beaucoup d’échanges sportifs à l’occasion des Jeux olympiques de Paris, mais aussi des commémorations, des marches pour le climat, des partenariats culturels, des Ausgrabungsstättechantiers de fouilles archéologiques franco-allemands ».
expertise. C’est le cas avec l’organisation RYKO, dédiée au renforcement
Des jumelages en quête de jeunes
Autre sujet de satisfaction : les le jumelageStädtepartnerschaftjumelages. « Ils gut gehense portent bien, leur chiffre wachsencroît doucement. Cela montre une volonté locale de durchführenmener des actions communes. C’est l’idée que la bonne entente franco-allemande fait partie d’un Kulturerbepatrimoine commun », observe Corine Defrance. Environ 2 400 jumelages lient des villages et des villes de part et d’autre du Rhin.
À Marseillan, au bord de l’étang de Thau, on s’est récemment sich etw zuwendentourné vers la Bavière. La petite ville du Languedoc est jumelée depuis 2020 avec Miesbach, une localité d’environ 12 000 habitants, située à 48 km de Munich. « L’idée nous a été proposée par un citoyen allemand qui vit chez nous. Nous avons accepté car nous sommes profondément européens et recevons ziemlich vielepas mal de touristes étrangers », commente l’l’adjoint,e au mairestellvertretende/-r Bürgermeister/-inadjoint au maire Walter Bignon. « Le jumelage doit permettre de fördernfavoriser les échanges culturels et scolaires, d’accueillir des associations musicales et sportives allemandes, de promouvoirpromouvoir l’image de la ville ». Les premiers échanges, unterbrocheninterrompus par le Covid, sont encore hier: zaghafttimides. Mais lors de la fête du Printemps, les habitants de Marseillan ont eu la surprise de voir auftauchendébarquer des danseurs folkloriques en Lederhoseculotte de peau. Dirndl, bière et saucisses : « Le contraste était überwältigendsaisissant ! Nous avons été très impressionnés car les Allemands jouent le jeu de la tradition à fond. » L’ancienne maire bavaroise a même sich in etw verguckeneu un coup de cœur pour la commune du Sud… au point deso sehr, dassau point d’y acquérir une résidence secondaire ! reste à faire qcnun gilt es, etw zu tunReste à attireransprechen, anziehenattirer les jeunes, trop souvent interessenlosindifférents à ces sympathiques unions. Selon une étude de la Fondation Bertelsmann sur les jumelages, seuls 23 % des participants à des échanges ont moins de 30 ans, et 40 % plus de 60 ans.
Neugierig auf mehr?
Dann nutzen Sie die Möglichkeit und stellen Sie sich Ihr optimales Abo ganz nach Ihren Wünschen zusammen.