La Provence en automne

©Franz Marc Frei

Ensoleillé : l’été indien à Arles

Selon Florence Ogier, directrice de l’hôtel du Forum, à Arles, l’automne est la saison idéale pour passer du temps en Provence. Elle sait de quoi elle parle, la famille Ogier tient cet hôtel depuis 100 ans.

Pourquoi est-ce que l’automne est une période idéale pour visiter la Provence ? 

Tout simplement parce qu’on a une arrière-saison qu’on appelle « l’été indien ». Cette belle arrière-saison permet aux gens de séjourner et de circuler en Provence sans souffrir de la chaleur. C’est très agréable ! Nous avons alors une autre clientèle : des personnes plus âgées, sans enfant. Beaucoup de cyclistes aussi.

Comment est l’ambiance ? 

Elle est beaucoup plus détendue. C’est un tourisme différent de l’été. Les gens se laissent plus le temps pour visiter. Ils peuvent aller partout sans être être gêné,ehier: belästigt werdengênés par la foule. Les plages ne sont plus être bondé,eüberfüllt seinbondées et on peut se baigner jusqu’en octobre. On peut se promener dans les Alpilles sans étouffererstickenétouffer sous la chaleur.

Où aimez-vous aller durant l’automne ?

Aux Carrières des lumières. C’est un centre d’art numérique situé dans des anciennes la carrière de pierreSteinbruchcarrières de pierre, aux Baux-de-Provence. Des œuvres sont projetées sur les murs et, chaque année, il y a un peintre différent. Au mois d’octobre ou de novembre, on peut venir sans réserver son billet. Ensuite, on peut profiter des Baux-de-Provence, un village magnifique plus accessible sans la foule. 

Pour finir, est-ce qu’il y a une spécialité locale que vous recommandez ? 

La gardianne de le taureauStiertaureau ! C’est comme une daubeSchmorbratendaube, mais avec de la viande de taureau. La Camargue est connue pour ses élevages de taureaux.

Bon plan : ouvert en 2021, Luma Arles est un magnifique centre d’art contemporain installé dans une surprenante tour d’l’acier (m)Stahlacier et de béton dessinée par Frank Gehry. 

©Franz Marc Frei

Étonnant : le pèlerinage des Saintes-Maries

Les premiers le, la chrétien,neChrist/-inchrétiens de Provence seraient arrivés par bateau aux Saintes-Maries-de-la-Mer. À bord, Marie Jacobé et Marie Salomé, qui ont donné leur nom à ce village de Camargue. La première était la tante de Jésus-Christ, la seconde était la mère des apôtres Jacques et Jean. Depuis le XII^e siècle, les deux femmes sont célébrées trois fois par an lors de grands le pèlerinagePilgerfahrtpèlerinages aux Saintes-Maries-de-la-Mer : les 24 et 25 mai, le troisième week-end d’octobre, et le premier dimanche de décembre. Ces pèlerinages sont très suivis par les Gitans. Car l’église des Saintes-Maries-de-la-Mer abrite aussi les reliques de Sara la Noire. Certains disent qu’elle était la servante de Marie Jacobé et Marie Salomé. D’autres affirment qu’elle était une Gitane qui accueillait les gens en exil. Sara, appelée « la Noire » parce qu’elle venait d’Égypte, est devenue la sainte patronne de la communauté gitane.

Le pèlerinage d’octobre est consacré à Marie Salomé. Chaque année, 20 000 personnes viennent pour lui rendre hommage. Les habitants de la région rejouent, sur la plage, l’arrivée des premiers chrétiens en Camargue. Les pèlerins prier qcetw anbetenprient les reliques des deux saintes qui sont conservées dans un coffre appelé « la châsseSchreinchâsse ». Le dimanche, une procession est organisée à travers la ville : une barque contenant les statues des deux Maries est portée par la la fouleMenschenmengefoule de l’église jusqu’à la mer. Un spectacle très impressionnant ! 

Bon plan : la « la digueDammdigue à la mer » est un le sentierFußpfadsentier construit en 1859 entre les Saintes-Maries-de-la-Mer et le le phareLeuchtturmphare de la Gacholle, pour protéger le delta du Rhône de l’eau salée. Cette digue offre une magnifique promenade (à pied, à vélo ou à cheval) de 12 kilomètres à travers les lagunes, les dunes et les le flamant roseflamants rosesflamants roses. 

L'été indien à Arles, la puissance du mistral, le pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer, les vignoble de Gigondas et Vacqueyras, le Café de France à l'Isle-sur-la-Sorgue, les vautours du Verdon et la safran provençal... Le photographe Franz Marc Frei et notre auteur Camille Larbey vous font découvrir la Provence sous une autre lumière, dans une ambiance apaisée.