Bal du moulin de la Galette

En 1876, Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) loue un petit atelier rue Cortot, sur la Butte Montmartre. Durant l’été, il pose son le chevaletdie Staffeleichevalet au Moulin de la Galette, une de ses la guinguettedas Ausflugslokalguinguettes favorites, pour la peindremalenpeindre. Elle tire son nom d’un des nombreux le moulindie Mühlemoulins qui peuplent la la butteder Hügelbutte depuis le Moyen Âge. Les guinguettes se sont multipliées à Montmartre avec l’l’essor (m)der Aufschwungessor de l’industrie du spectacle. L’ambiance joyeuse de liberté, au Moulin de la Galette, attireranziehenattirait la bohème et les artistes. Venu se divertirsich amüsierens’y divertir, le petit peuple s’y mêlait aux bourgeois venus s’encanaillersich mit den unteren Gesellschaftsschichten gemein machens’encanailler. Tous les dimanches après-midi, cette population hétéroclitezusammengewürfelthétéroclite se retrouvait sous les arbres, pour danser, boire entre amis et manger jusque tard dans la nuit.

Renoir se rendait au Moulin de la Galette accompagné,ebegleitetaccompagné de ses amis. À droite du tableau, au premier plan ,im Vordergrundau premier plan, on les voit attablés. Le peintre y représente notamment son ami Georges Rivière, le critique d’artder Kunstkritikercritique d’art, tenant un stylo à la main et coiffé d’un le canotierder flache Strohhutcanotier. Tous discutent et partagent des verres de grenadine, la traditionnelle boisson de l’été. l’arrière-plan (m)der HintergrundL’arrière-plan est, lui, dédié aux couples dansants, parmi lesquels le peintre a représenté ses l’intime (m/f)der,die enge Freund,inintimes. Notamment ce couple, sur la gauche, éclairé,e plus vivementheller erleuchtetéclairé plus vivement que les autres. Ils cesser deaufhören zuont cessé de danser et regardent le peintre. La femme porte une robe rose pâle. C’est Margot, l’amante et modèle de Renoir. À son bras, portant une la pochette de costumedas Einstecktuchpochette de costume et affichant un léger sourire aux lèvres, le peintre cubain Pedro Vidal de Solares.

Comme d’autres scènes de guinguette, peintes vers 1869, cette la toiledas Gemäldetoile dégagerausstrahlendégage de la fraîcheur, exprime de l’l’insouciance (f)die Sorglosigkeitinsouciance, de la joie et une la douceurdie Lieblichkeitdouceur certaine. Des ambiances qui ont valu à l’artiste le le surnomder Spitznamesurnom de « peintre du bonheur ». Comment parvenir àes schaffen zuparvient-il ici à suggérerandeutensuggérer une telle atmosphère ? Bien sûr, il y a ces sourires qui animent les visages. Mais il y a surtout cette lumière naturelle franchirhier: fallen durchfranchissant le feuillage des arbres, parsemerbedeckenparsemant la toile de délicat,ezartdélicates taches roses, blanches, jaunes ou bleues. Ces petites la toucheder Farbtupfertouches légères se retrouvent sur les robes, les canotiers, le sol, les cheveux des femmes… Elles nous font ressentir cette impression de « le papillonnementetwa: die sprunghafte Bewegungpapillonnement » de la lumière.

Ce tableau est une oeuvre emblématique de l’impressionnisme. Il est d’autant plus… que…umso … alsd’autant plus célèbre d’autant plus… que…umso … alsqu’il est un précieux le témoignagedas Zeugnistémoignage. Lors de l’exposition de cette toile, en 1877, un journaliste commente ainsi le tableau : « C’est une page d’histoire, un monument précieux de la vie parisienne, d’une exactitude rigoureuse. »

Aujourd’hui, cette toile chante l’époque révolu,elängst vergangenrévolue d’un Montmartre dont les bas,seniedrigbas le loyerdie Mieteloyers attiraient les artistes bohèmes (Delacroix, Renoir, Berlioz, Nerval, Gautier…). Une époque où de nombreux cabarets ouvraient leurs portes : La Cigale et la Fourmi, Le Chat noir, Le Lapin agile… Autant de noms évoquant l’heure de gloire de la Butte Montmartre, avant que celle-ci ne soit éclipserin den Schatten stellenéclipsée par le quartier bohème de Montparnasse, dans les années 1920.