Sainte-Sévère-sur-Indre
(Centre-Val de Loire)
Le le tournageDreharbeitentournage de Jour de fête démarrerbeginnendémarre en 1947. 75 ans après, il est bien sûr impossible de retrouver l’ambiance d’après-guerre de Sainte-Sévère-sur-Indre comme on la voit dans le film de Jacques Tati. Seul le le marché couvertMarkthallemarché couvert datant du Moyen Âge reste reconnaissableerkennbarreconnaissable, au milieu de la place dont les façades ont été rénovées. Mais le village vit toujours dans le souvenir de cet évènement qui lui a donné sa célébrité. La plupart des le commerceGeschäftcommerces font bien sûr référence au film, et en 2009, une Maison de Jour de fête a ouvert ses portes à Sainte-Sévère. On peut y découvrir les la reconstitutionRekonstruktionreconstitutions de plusieurs le décorKulissedécors, comme le café Bondu ou le bureau de poste dans lequel François travaille comme facteur. La Maison de Jour de fête propose également un spectacle sous forme de projections autour du film de Tati. Le choix de Sainte-Sévère par Tati n’était pas un le hasard (m)Zufallhasard. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugierZuflucht suchens’était en effet réfugié à quelques kilomètres de là, après fuirfliehen voravoir fui le le Service de travail obligatoireReichsarbeitsdienstService de travail obligatoire (STO) en Allemagne, imposé aux jeunes Français. Les habitants le connaissaient et ont accueilli avec joie le tournage du film qui s’étaler sursich erstrecken übers’est étalé sur quatre mois. La plupart d’entre eux y ont d’ailleurs participé. Seul l’impératif (m)hier: Vorgabeimpératif : ils devaient porter tous les jours leurs les habits (m/pl)/la tenueKleidunghabits du dimanche, car l’action se passait un jour de fête. On avait encore une tenue spéciale pour ces jours-là, à l’époque. Ces quatre mois marquer les esprits (m)einen bleibenden Eindruck hinterlassenont marqué longtemps les esprits. Aujourd’hui, il ne reste que quelques survivants de cette aventure pour en évoquer le souvenirErinnerung wachrufenévoquer le souvenir de vive voixmündlichde vive voix.
Saint-Marc-sur-Mer
(Pays de la Loire)
Après de longs le repérageDrehortsucherepérages, Jacques Tati tombe amoureux de la la station balnéaireSeebad, Badeortstation balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer. Celle-ci est située à côté de la ville de Saint-Nazaire, célèbre pour ses le chantier navalWerftchantiers navals. Mais Tati décidera de ne pas montrer cette zone industrielle dans son film Les Vacances de monsieur Hulot. L’action se déroulerspielense déroule entre la plage et l’hôtel de la Plage. La plage est à peu près restée telle qu’elle était en 1951. On y retrouve les deux rochers que l’on voit dans le film. L’hôtel de la Plage agrandir devergrößern uma été agrandi d’un tiers et paraît beaucoup plus imposant aujourd’hui que sur les images anciennes. La maison dans laquelle la jolie jeune femme blonde, Martine, hébergerunterbringenétait hébergée a été détruite et remplacée par un immeuble banal,egewöhnlichbanal. Une rue facilite maintenant l’accès à la plage. Tati avait également ajouté des éléments de décor au site naturel, comme l’entrée de l’hôtel du côté de la plage, qui n’a jamais existé. D’autres étaient montés sur des l’échafaudage (m)Gerüstéchafaudages afin de réaliser des plans plus intéressants comme la vue sur la plage des chambres de Martine et Hulot. Tous les intérieurs ont été filmés dans les studios de Boulogne- Billancourt. Une statue en bronze de monsieur Hulot surplomberüberragensurplombe la plage qui a rendu Saint-Marc célèbre dans le monde entier.
Saint-Maur-des-Fossés
(Île-de-France)
Dans cette commune du Val-de-Marne, la place et l’église sont toujours là. Mais on ne retrouvera pas la maison de Hulot. Il s’agissait en effet d’un élément de décor monté pour les besoins du film Mon oncle. Aucune trace non plus des le terrain vaguebrachliegendes Grundstückterrains vagues où les enfants du quartier font des la bêtiseDummheitbêtises, poursuivis par des le chien errantstreunender Hundchiens errants à la queue qui frétillemit wedelndem Schwanzà la queue qui frétille. Ces zones encore en frichebrachliegenden friche sont aujourd’hui entièrement bâties. Jacques Tati aimait autant utiliser les décors existants que d’en imaginer. C’est le cas de la fameuse villa Arpel qui est au centre de Mon oncle. Tati l’avait fait construire dans les studios de cinéma de la Victorine à Nice. Bien loin, donc, de la banlieue parisienne. Après avoir servi, la villa a été détruite. Mais en 2007, elle est reconstituée au Centquatre, un lieu culturel parisien. Une la maquetteModellmaquette de cette maison a également été exposée dans le pavillon français de la Biennale de Venise en 2014. Pour Tati, la maison Arpel incarnerverkörpernincarnait les les dérives (f)Auswüchsedérives de l’architecture moderne, dépourvu,e deohnedépourvue de toute l’empreinte (f)Prägungempreinte humaine. Jacques Tati avait aussi dessiné les meubles de la villa Arpel. Bien qu’assez peu pratiques, certains d’entre eux, dont le canapé, ont été réédités par une entreprise française de design.
Tativille
(Île-de-France)
La majorité des décors de Playtime ont été construits sur un terrain vague en banlieue parisienne. En réalité, c’est une ville entière qui va y être bâtie. Il s’agit d’un mélange d’immeubles fixes et de façades de différentes tailles montées sur roulettes qui peuvent être déplacées selon les prises de vue. Cette ville ultramoderne surnommer...den Spitznamen ... gebensera surnommée ironiquement « Tativille ». Les travaux colossaux retarderverzögernretardent le début du tournage et engloutirverschlingenengloutissent des sommes folles. d’autant plus queumso mehr alsD’autant plus qu’une tempête détruit des décors, qu’il faut reconstruire. Le budget de départ du film est multiplié par cinq. Tativille provoquerverursachenprovoquera la ruine de son créateur.
Dans son numéro 13/22, Écoute revient sur la vie et l'œuvre du réalisateur Jacques Tati et vous invite également à découvrir les lieux de tournage de ses films les plus connus.