Paris Babel

    FACILE
    Écoute 6/2025
    Belleville, Paris
    © Viennaslide / Alamy Stock Photo

    Menu ramadam avec Gebäckpâtisseries, dattes et thé à la menthe, ou gin tonic au basilic ? Au restaurant marocain Le Hérisson, on peut choisir entre les deux, et cela ne jdn störendérange personne.

    « C’est ça, Belleville », sourit Sébastien Frasque, guide pour l’organisation Ça se visite et grand connaisseur du quartier. « Dès le départ, c’était une terre d’accueil », ajoute-t-il. Dans le nord-est de la ville, ce vaste quartier, ancien village qui a rejoint Paris en 1860, accueille depuis longtemps des habitants de einkommensschwache Bevölkerungsschichtmilieux populaires, à la recherche de Wohnunglogements bon marché dans la capitale. Il vit depuis plus d’un siècle au rythme des hier: Unruheremous qui etw erschütternsecouent le monde et accueille donc de nombreuses Wellevagues d’immigration.

    Le monde entier à Belleville

    Des Belges, des Portugais, des Arméniens d’abord, puis des juifs ashkénazes d’Europe de l’Est. Dans l’après-guerre, des Juifs séfarades de Tunisie les sich zu jdm gesellenrejoignent, ainsi que des Berbères, venus du Maghreb et notamment d’Algérie. Puis des Asiatiques à partir des années 1960, et d’autres migrations des quatre Eckecoins du monde… 

    Boulevard de Belleville, Sébastien Frasque montre d’un geste de la main les commerces chinois, tunisiens, africains, juifs ou les cafés hier: etw betreibentenus par des Berbères qui sich aneinanderreihens’alignent les uns après les autres, avec quelques restaurants traditionnels français ici et là. Plusieurs fois par semaine, des vendeurs montent leur stand sur le Mittelstreifenterre-plein du boulevard pour l’un des plus grands marchés de Paris, proposant des produits du monde entier. « Pour les populations immigrées, la cuisine, c’est un lien avec leur Herkunftslandpays d’origine », pointe Sébastien Frasque.

     

    Belleville, Paris

     

    Une bonne cohabitation

    « La cohabitation se passe bien dans l’ensemble », raconte le guide, qui aime organiser des visites autour du thème de l’immigration, pour en montrer des facettes un peu moins connues.

    Devant l’imposante église Notre-Dame-de-la-Croix, il sort une photo de son sac à dos. Prise dans les années 1960, elle montre des musulmans en train de prier dans la crypte de l’édifice. « Le prêtre avait vu qu’ils n’avaient pas de place pour prier, alors il leur a offert cet espace, le plus sacré de toute l’église puisque c’est là que l’on rangeait les objets précieux », explique-t-il. 

    Cependant, des chocs culturels inattendus peuvent parfois plötzlich auftauchensurgir. Avec un sourire, Sébastien Frasque s’arrête devant la synagogue orthodoxe de la rue Julien Lacroix pour parler de l’arrivée des Juifs séfarades dans les années 1960, après l’indépendance de la Tunisie. « Les juifs ashkénazes les ont accueillis dans le quartier, mais les deux communautés étaient très différentes, même si elles avaient la même religion », déroule-t-il. « Les Ashkénazes étaient discrets, ils vivaient beaucoup à l’intérieur, dans leurs logements. Les Séfarades venaient du sud, ils parlaient plus fort et vivaient beaucoup dehors... » 

    Sébastien Frasque connaît tout du quartier. Ses Vereinassociations par exemple. Certaines viennent en aide aux migrants pour les questions administratives, d’autres offrent des cours de français ou proposent de l’aide aux personnes immigrées âgées… Nous visitons les locaux de l’Association de culture berbère, dont la porte est ouverte à tous. Un cours de guitare se déroule au rez-de-chaussée tandis qu’au sous-sol, des élèves apprennent le chant.

     

    Le parc de Belleville, un le joyauVorzeigestückjoyau

    Nous nous dirigeons ensuite vers un joyau du quartier, le parc de Belleville. Moins connu que celui des Buttes-Chaumont, il offre un bel espace vert et l’un des plus beaux panoramas sur Paris, loin des Menschenmengefoules de Montmartre – les habitants du coin diront que c’est même le plus beau. « C’est aussi ici qu’une association propose des repas chauds au migrants hier: minderjährigmineurs isolés », indique Sébastien Frasque. À Belleville, le tourisme n’est jamais loin des questions de société. 

    Pour notre guide, aller à Belleville, c’est se nourrir de l’expérience du monde entier sans aller à l’autre le boutEndebout de la planète. « Par exemple, en janvier 2020, lors de la pandémie du Covid, les Chinois de Belleville portaient déjà des masques parce qu’ils savaient qu’il se passait quelque chose de grave, ils en avaient parlé avec leurs Verwandteproches restés là-bas », se souvient-il. « Si nous avions fait comme eux, peut-être aurions-nous évité des confinements ! » Autre exemple, les Tunisiens qui se rassemblaient dans le quartier tous les jours en 2011, drapeaux de leur pays à la main, lors du Printemps arabe. « Pendant ce temps, notre ministre proposait l’aide de la police française au dictateur tunisien qui a ensuite jdn entmachtenété chassé du pouvoir », glisse Sébastien Frasque. « Si elle était venue à Belleville, elle aurait compris qu’il se passait quelque chose d’important. »

     

    Belleville, Paris

     

    La gentrification en marche

    Au fil des rues, une impression hier: aufkommenémerge : l’immigration fait partie de l’identité  même de Belleville, et les menaces auxquelles le quartier doit faire face sont, en fait, ailleurs. C’est alors que surgit le terme tant utilisé et tant gefürchtetcraint, partout en Europe, celui de gentrification. Belleville a résisté plus longtemps que d’autres quartiers populaires de Paris. Mais ici aussi, les prix de l’immobilier augmentent et commencent à chasser les habitants les plus hier: armmodestes

    Pour preuve, Sébastien Frasque nous montre la hier: Eingangstürgrille baissée du Café Saint-Sauveur, café populaire qui a fermé ses portes en 2024. Peint en blanc sur un fond noir, un ange à tête de mort sourit aux passants. « Qui va pouvoir reprendre ce café ? Les prix ont tellement augmenté… Et pourtant, il faisait partie de la vie du quartier », s’inquiète-t-il. Il pose son regard, de l’autre côté de la rue, sur un café chic qui propose différentes variétés de thé et de café, sur un menu écrit uniquement en anglais. D’un ton résigné, notre guide remarque : « Avant, c’était une épicerie des Balkans… » 

     

    Découvrez cinq promenades à pied dans Paris dans écoute 6/25.

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