Si les Marseillais aiment raconter des histoires épiqueabenteuerlichépiques et presque toujours exagéré,eübertriebenexagérées, c’est à cause de la mer. Des Grecs aux le croiséder Kreuzrittercroisés, des rois de France aux amiraux anglais et espagnols, la la cité phocéenneMarseillecité phocéenne a vu arriver, par la la grande bleuedas Mittelmeergrande bleue, du le beau mondedie feine Gesellschaftbeau monde. Elle s’est enrichie de toutes les cultures de la Méditerranée : la Grèce, le Proche-Orient, l’Italie, l’Espagne, le Maghreb. Tous les porteurs de ces cultures sont arrivés par la mer, sont entrés dans le Vieux-Port et ont laissé leurs la tracedie Spurtraces et leurs histoires.
À Marseille, la mer et ses îles sont un le musée à ciel ouvertdas Freilichtmuseummusée à ciel ouvert. Mais elles sont bien plus que cela. De mai à novembre, des milliers de Marseillais fréquentent les plages et les la calanquedie Felsbuchtcalanques. Ils se retrouvent pour prendre l’apéro, faire la fête. Dans les années 1990, le groupe marseillais Massilia Sound System consacrerwidmenconsacrait une chanson à la grande bleue : « Mais qu’elle est belle, mais qu’elle est bleue ! Moi ça me rend joyeux. » La mer est un bonheur sans cesseständigsans cesse renouvelé.
La plus petite la traverséedie Überquerungtraversée du monde
Le voyage commence au Vieux-Port. C’est dans cette calanque large et bien abrité,egeschütztabritée que les Phocéens, des Grecs originaires d’Asie Mineure, débarquerlandendébarquèrent en 600 avant J.-C. pour fondergründenfonder la ville de Massalia. L’anecdote la plus célèbre de l’histoire marseillaise date du XVIIIe siècle. En 1780, une frégate, la Sartine, couleruntergehencoule dans le le chenaldie Fahrrinnechenal, empêcherverhindernempêchant ainsi l’entrée et la sortie du Vieux-Port. au fil du tempsim Laufe der ZeitAu fil du temps, le nom a été modifié jusqu’à ce que l’on raconte qu’une « sardine » aurait bloqué le Vieux-Port ! Depuis cette histoire, les Marseillais ont la réputation d’exagérer les le faitdie Tatsache, der Faktfaits.
Depuis 1880, le ferry-boat assurersicherstellenassure la traversée du port. Avec 283 mètres, il s’agit de la plus courte traversée maritime du monde. Ce qui n’empêche pas le capitaine Escartefigue, un personnage de Marcel Pagnol, de raconter que certains passagers y souffrir du mal de merseekrank werdensouffrent du mal de mer. Le Vieux-Port demeurer encoreimmer noch seindemeure aujourd’hui demeurer encoreimmer noch seinencore le centre de la vie marseillaise. Autour des quais, les passants admirent quelque 3 200 le bateau de plaisancedie Jachtbateaux de plaisance, du yacht luxueux à la modestebescheidenmodeste barque. Plusieurs fois par semaine, les pêcheurs viennent y vendre leur poisson à la la criéedie Fischauktionshallecriée.
Catastrophe à Pomègues
Au fond du port, les touristes Au fond du port, une la navettedas Pendelschiffnavette embarqueran Bord nehmenembarque pour le château d’If. Le bateau se faufilersich durchschlängelnse faufile entre les le plaisancierder Freizeitseglerplaisanciers et les pêcheurs, puis longer qcan etw. entlangfahrenlonge les la murailledie Festungsmauermurailles du fort Saint-Jean. Sur la gauche, on aperçoit le palais du Pharo, et sur la droite, la façade filigrane du Mucem, le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. À la sortie du port, la mer, hérissé,e devoll vonhérissée de le voilierdas Segelschiffvoiliers, scintillerfunkelnscintille dans le soleil. droit devantgeradeaus, vorausDroit devant, à cinq kilomètres environ, l’archipel du Frioul barrerversperrenbarre l’horizon. Il se compose de trois îles principales : Pomègues, Ratonneau et If. Les deux plus grandes, Pomègues et Ratonneau, relierverbindensont reliées par une la digueder Deichdigue. Elles étaient la propriété de la la Défense nationaledas VerteidigungsministeriumDéfense nationale jusqu’en 1975. Depuis, les Marseillais reprennent possession de ces grands le caillouder Steincailloux planté,egesetzt, platziertplantés au milieu de la la radedie Reederade.
Pomègues a été témoin d’une catastrophe dont on célébrerbegehencélèbre le le tricentenaireder 300. Jahrestagtricentenaire cette année. Le 25 mai 1720, un le navire marchanddas Handelsschiffnavire marchand, le Grand-Saint-Antoine, entre dans le port de l’île. Il arrive de Syrie, où sévirwütensévit la peste. Malgré les nombreux morts qu’il y a eu à bord, les l’armateur (m)der Reederarmateurs font jouer leurs relations pour éviter de subir la grande quarantaine qui immobilise leurs le biendas Gut, die Warebiens pendant un mois sur l’île de Pomègues. Ils font donc débarqueran Land setzen, ausladendébarquer passagers et marchandises dans le port de Marseille. C’est ainsi que la peste pénètre dans la ville. Elle sera responsable de 100 000 morts sur les 400 000 habitants que comptait la Provence à cette époque.
Une île-prison
Sur la première des îles en venant du Vieux-Port, l’île d’If, se dressersich erhebense dresse le château d’If, l’un des cinq monuments préférés des Français. Le lieu doit sa célébrité au roman d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo. L’auteur enfermereinsperrenenferme son héros, Edmond Dantès, pendant 14 ans dans l’une des cellules de la la forteressedie Festungforteresse.
Construit entre 1524 et 1531, le château d’If est la première forteresse royale à Marseille. Les trois tours trapu,emassivtrapues et les murs épais,sedicképais plantés sur un l’îlot (m)die kleine Inselîlot désertiquewüstenartig, ödedésertique lui donnent une allure de monstrueux château de sable. Dès 1540, le château d’If accueille ses premiers prisonniers. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, ce seront plusieurs milliers de délinquants, de protestants, de républicains et d’opposants politiques qui croupirdahinvegetierencroupiront dans ses cellules. Celles du haut, avec des cheminées pour les riches, et celles du bas pour le bas peupledas gemeine Volkle bas peuple. La visite des cellules réserverbereithaltenréserve des surprises. On apprend ainsi que le comte de Mirabeau a été le pensionnaireder Bewohnerpensionnaire de la forteresse, ainsi que le républicain Blanqui. L’homme au masque de le ferdas Eisenfer y aurait fait l’escaleder Zwischenstoppescale, et le cadavre du général Kléber y aurait été conservé pendant 17 ans avant d’inhumerbeisetzenêtre inhumé à Strasbourg. Sur le le linteauder Sturzlinteau en pierre d’une porte, un républicain qui avait de l’humour a même gravé : « Hôtel du peuple souverain ». Dans la cellule dit,esogenanntdite « Edmond Dantès », la réalité rejoint la fiction. On y aperçoit même le tunnel qu’creusergrabenaurait creusé son voisin de cellule, l’abbé Faria.
Avant de partir, on s’arrête sur la terrasse de la la buvetteder Getränkestandbuvette et on apprécie la vue. au large devor der KüsteAu large de Ratonneau, face àangesichtsface au le grand largedas weite Meergrand large, les plaisanciers savourergenießensavourent les plus beaux le coucher de soleilder Sonnenuntergangcouchers de soleil de Marseille. Pour participer à des la sortieder Ausflugsorties de ce genre, inutile de posséder un catamaran. Il suffit d’adhérerMitglied werdenadhérer à l’association « Boud’mer » et de participer, pour une somme modiquegeringmodique et une bouteille de rosé, à l’une de ses balades en bateau.
Fous de Ruoppolo
Les passionnés de « Boud’mer » se sont donné pour mission de sauvegardererhaltensauvegarder les vieux bateaux marseillais. Ils permettent par la même occasion aux gens de profiter de leur petit « bout de mer », d’où le nom de l’association. Entre autres en organisant des sorties en mer. Leur aventure commence en 2002, avec le le dondie Schenkungdon de la Marioune, une authentique la barquettedas kleine Segelschiffbarquette marseillaise de 1956. La barquette est le bateau mythiquelegendärmythique du le littoraldie Küstelittoral marseillais. Elle date de 1880, lorsqu’un certain André Ruoppolo, le charpentierder Zimmermanncharpentier de marine d’origine napolitaine, s’installe à Marseille. Ses bateaux fendredurchschneidenfendent bien les vagues, grâce à leur forme pointu,espitzpointue. Leur la coqueder Rumpfcoque ronde, avec des bancs et des le renfortdie Verstärkungrenforts,
le permet de les équiper de voiles. Bientôt, il est de bon ton, sur le Vieux-Port, d’avoir son Ruoppolo. Le bateau se transmettrevererbt werdense transmet de génération en génération. La tradition veut qu’on lui attribue le prénom du le dernier-néder Letztgeborenedernier-né de la famille au moment de son l’acquisition (f)der Kaufacquisition. On voit encore des barquettes dans le le vallondas kleine Talvallon des Auffes, ce petit port de pêcheurs un peu perdu sous un viaduc. Beaucoup d’entre elles ont cependant été remplacées par des bateaux en plastique. « Ll’entretien (m)die Instandhaltung’entretien d’un vieux bateau en bois demande pas mal de travail. Il faut compter une dizaine de jours par an pour le le colmatagedas Abdichtencolmatage des le jointdie Fugejoints, les l’enduit (m)der Anstrichenduits, les peintures et parfois les réparations du moteur », explique Jean-Claude, un des pilotes de « Boud’mer ». L’association a aussi un rôle social et environnemental. Les adhérents accueillent des jeunes en voie de la réinsertiondie Wiedereingliederungréinsertion professionnelle, ils participent aux évènements nautiques, comme Septembre en mer, et lancerins Leben rufenont lancé en 2006 la Frioulade, un « nettoyage festif » des îles.
la tartinadeder BrotaufstrichTartinades en maillot
« Moi, ce que j’aime, c’est le côté convivial,egeselligconvivial et les rencontres », explique Jean-Claude, un grand le gaillardder Kerlgaillard à la barbichettedas Spitzbärtchenbarbichette. Né à Troyes, le cuisinier de formationder gelernte Kochcuisinier de formation, l’homme rouler sa bosseherumkommena roulé sa bosse, de Tahiti à Madagascar. Aujourd’hui, en cette fin d’après-midi au Vieux-Port, il prépare la Beppina, une barquette à voile. Trois adhérents partent avec lui pour une sortie « coucher de soleil au Frioul ». Après l’île d’If, le vieux bateau longe la côte de l’île Ratonneau. Le calcaire blanc, parsemé,e dehier: bewachsen mitparsemé de quelques le buissonder Strauchbuissons, s’ouvre pour faire place à une calanque. Des familles, venues par la navette, sont installées sur les le rocherder Felsenrochers, les enfants grignoterhier: essengrignotent des sandwichs ou sautent dans l’eau. Jean-Claude jette l’ancre. À bord, tous se mettre en maillot de bainBadesachen anziehense mettent en maillot de bain et piquer une têteeinen Kopfsprung machenpiquent une tête dans l’eau limpidekristallklarlimpide. Puis, autour d’une bouteille de rosé, ils partagent leurs tartinades, leurs olives et leurs la fougassedas Fladenbrotfougasses. Et ils trinqueranstoßentrinquent au moment où l’immense disque rouge s’s’abîmerversinkenabîme dans les flots. Au retour, la ville ressemble à une longue guirlande posée sur un velours presque noir.
Les Goudes, l'île de Riou, le parc national des Calanques... Continuons notre balade, sur terre ou sur mer, dans le numéro 9/20 d'Écoute.
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