Pauline : Tu fais quoi cet été ? En France, cette question surgirauftauchensurgit sur toutes les la lèvreLippelèvres à partir du mois de mai. Tu fais quoi cet été ? Ou en d’autres mots, où vas-tu en vacances ? Quand pars-tu, en juillet ou en août ? Ou bien pars-tu, tout simplement ? Car ce n’est pas le cas de tout le monde. Bien sûr, il y a des vacances d’été partout en Europe et même ailleurs, mais en France, je dirais qu’elles sont presque sacrées. Il suffit de nous écouter lorsque nous en discutons entre collègues d’écoute, puisque Jean, Sandrine et Matthieu sont là avec moi. Jean, tiens, on va commencer avec toi. Quels sont tes souvenirs de vacances les plus frappants ?
Jean : En fait, je me souviens surtout la longueur des vacances d’été. On avait le temps de faire du camping très longtemps et encore après, de jouer avec les voisins. D’ailleurs, on dormait si longtemps sur le le solBodensol, sur un simple tapis de sol, qu’une fois de retour à la maison, le lit avec son matelas me paraissait incroyablement doux,ceweichdoux, presque trop doux. La première nuit, c’était un peu comme dormir sur un le nuageWolkenuage. Je me rappelle que j’ai même préféré dormir sur le sol une ou deux nuits, tellement je m’étais habitué à dormir sur le dur à cause du camping. Et toi Sandrine, comment on fait pour partir en vacances quand on être originaire deaus ... kommenest originaire comme toi être originaire deaus ... kommendu Luberon, c’est-à-dire déjà un lieu de vacances ?
Sandrine : En effet, j’ai grandi dans une petite ville au pied du Luberon et quand j’étais enfant et ado, dans les années 70 et 80, le tourisme y était déjà relativement développé, mais c’était un tourisme modéré pour les amoureux de la région. Alors l’instagramisation des champs de lavande n’sévirhier: grassierenavait pas encore sévirhier: grassierensévi et pour nous, la saison touristique commençait dès que les premiers Allemands arrivaient. « Ça y est, les Allemands arrivent ! » C’était un indicateur très fiableverlässlichfiable. Et l’été, tout s’animait. Les villages, terrasses de café, les marchés, les piscines. J’adorais cette ambiance estivale. Et enfin, en septembre, on partait souvent se rafraîchir quelques jours au bord de mer, généralement vers Ramatuelle, dans le golfe de Saint-Tropez. Mais comme tu l’as dit, Jean, les vacances d’été sont longues donc enfant, je passais beaucoup de temps chez mes grands-parents. Mes après-midis préférés étaient ceux pendant lesquels ma grand-mère me montrait des photos et me racontait comment, jeune l’instituteur,triceVor- und Grundschullehrer/-ininstitutrice originaire de Nancy, elle était arrivée au début de la guerre dans un petit village au pied du mont Ventoux. En fait, ma grand-mère a été pour moi une véritable passeuse d’histoires, et ce, grâce aux grandes vacances.
Pauline : C’est beau ce que tu dis. Et puis comme quoi, les vacances c’est utile à l’l’esprit (m)Geistesprit aussi, ce n’est pas que pour se reposer. Matthieu, toi, tu viens du Mont-Saint-Michel, enfin de pas très, très loin. Tu passais tes vacances dans l’l’abbaye (f)Abteiabbaye ou tu fuir qnvor jdm flüchtenfuyais les touristes, ailleurs en France?
Matthieu : Je ne suis pas vraiment à côté. Je suis à une heure et demie de voiture, mais non, c’est déjà... Étant petit, je m’étais jamais aperçu qu’en fait, là où j’habitais, c’était un lieu de vacances. C’est après que je se rendre compte (de qc)sich einer S. bewusst werdenm’en suis rendu compte. Et non, pour moi, c’est assez marrant,elustigmarrant parce que les vacances d’été, pour moi ça rime avec Allemagne, parce que ma mère est originaire d’Allemagne, du Palatinat et donc du coup on passait toutes nos grandes vacances en Allemagne. Et donc ma madeleine de Proust à moi, c’est la pâte d’amande, le Marzipan Niederegger. C’est ce qu’on ramenait en masse d’Allemagne et les Chio Chips. Et sinon, les vacances, c’était principalement quand j’étais en France, aller à la plage, aller à la la pêcheAngeln, Fischenpêche, voilà tout ce qu’on fait quand on est au bord de la mer et qu’on a la chance de vivre au bord de la mer.
Pauline : Oui, moi je me rappelle aussi de moments où... Je viens aussi d’une région touristique dans le Lot, à Rocamadour, qui est un lieu de le pèlerinageWallfahrtpèlerinage. Et pour nous aussi, la saison commençait avec les touristes qui arrivaient. Il nous arrivait souvent de se plaindre de qcsich über etw beschwerennous en plaindre, de dire « oh la la, les touristes sont là, ils sont en train de nous bloquer la route avec leurs camping-cars. » Et puis finalement, on partait ailleurs, en vacances et on devenait nous-même touristes. Et donc je me dis qu’en fait, on est toujours le touriste de quelqu’un d’autre.
Matthieu : Ah oui, et pour nous, notre indicateur de vacances, c’était les Néerlandais. Quand les Néerlandais arrivent, c’est les vacances.
Pauline : Même chose pour chez moi. Ce n’était pas les Allemands.
Matthieu : Et les Anglais ! Et les Anglais.
Pauline : Merci Matthieu, Sandrine, Jean, merci d’avoir participé à cette conversation. Tiens, ça m’a donné envie de partir en vacances. Heureusement que nous avons tous déjà posé nos le congéUrlaubcongés d’été.