La France au fil de l’eau

Un canal, des canaux… Longtemps oubliés, les canaux français retrouvent une la seconde jeunessezweiter Frühlingseconde jeunesse depuis quelques années. Et avec 8 500 km de la voie navigableWasserstraße, -wegvoies navigables, il y a de quoi faire ! À bord d’un bateau de location sans permis, on goûte le calme et la lenteur des campagnes oubliées. Loin des le klaxonHupeklaxons de la ville, l’homme pressé,ein Eilepressé devient un le plaisancierBootsbesitzerplaisancier heureux ! Vincent Picot nous guide sur les plus beaux canaux de France.

1. Le canal de Bourgogne

Henri IV le voulait dès 1605. Mais c’est Louis-Philippe, le dernier « roi des Français » qui le termina plus de 200 ans plus tard, en 1832 ! Il faut dire que le canal de Bourgogne fut un vrai casse-tête. Pour verbindenrelierrelier le bassin de la Seine à celui du Rhône, il lui faut traverser la Bourgogne et franchirüberwindenfranchir un l’obstacle (m)Hindernisobstacle de tailleriesengroßde taille : les trois kilomètres de la rocheFelsenroche de Pouilly-en-Auxois.

La construction du tunnel de Pouilly prendra six ans. Pour percerbohrenpercer sous la colline, 32 le puitshier: Lüftungsschachtpuits sont creusergrabencreusés afin d’extrairehier: entfernenextraire les terres et de descendre des matériaux. Trop étroit,eengétroit, concurrencé par le chemin de fer et le transport routier, le canal perd de l’importance sur le plan commercial. Aujourd’hui, il fait le bonheur des vacanciers. le moment fortHöhepunktMoments forts : la vallée de l’Ouche, qui serpentersich schlängelnserpente parmi des collines coiffé,e de qcmit etw. oben draufcoiffées de châteaux ; la grande la forgeSchmiedeforge de Buffon ; l’l’abbaye (f)Abteiabbaye de Fontenay ; les châteaux Renaissance de Tanlay et d’Ancy-le-Franc… On s’arrêtera à Venarey-les-Laumes pour visiter le site d’Alésia (où César captura Vercingétorix) et la cité médiéval,emittelalterlichmédiévale de Flavigny. On prendra surtout son temps… ça tombe biendas trifft sich gutÇa tombe bien, avec ses 189 écluses à passer pour 242 kilomètres, on reste immobile pendant une soixantaine d’heures !

2. Le canal de Briare

Le le trait d’unionBindegliedtrait d’union entre la Loire et la Seine. Conçu au XVIIe siècle, c’est l’un des plus anciens canaux de France, et l’un des plus courts (54 km). Partant du village de Briare, il rejoindreerreichenrejoint à Montargis (le berceauWiege, Geburtsstätteberceau de la praline !) le canal du Loing, qui mène à la Seine. Des bateaux chargé,e debeladen mitchargés de le bléGetreide, Weizenblé, de vins de Bourgogne et du Languedoc, de le charbonKohlecharbon et de bois d’Auvergne, de faïences de Nevers l’emprunterhier: befahrenempruntèrent longtemps. Le petit le port de plaisanceJachthafenport de plaisance de Briare fut même le plus important le carrefour batelierSchiffsknotenpunktcarrefour batelier de France. Autrefois, il fallait passer par l’l’échelle (f) des sept éclusessiebenstufige Schleusentreppeéchelle des sept écluses de Rogny. Sa la réalisationBauréalisation demanda l’emploi de milliers de travailleurs. Mais aussi de soldats, pour contrôler les nobles exproprié,eenteignetexpropriés. Inutilisé, c’est aujourd’hui un escalier d’eau… sans eau. Mais le véritable le chef d’oeuvreMeisterwerkchef d’oeuvre du parcours est le pont-canal de Briare, que l’on vient visiter comme un monument, avec ou sans la pénicheHausbootpéniche. Inauguré en 1896, il permet aux bateaux de passer au-dessus de la Loire pour rejoindre un canal latéral,eSeitenselatéral. Deux cours d’eau croisersich kreuzense croisent sans se toucher ! Ses 662 mètres de longueur en font un des ponts-canaux les plus longs du monde, mais c’est aussi sa décoration qui émerveillerBewunderung erregenémerveille. Ses pilastres en forme d’obélisques ornés de bronzes et ses 72 le lampadaireStraßenlaternelampadaires rappellent le pont Alexandre-III de Paris.

3. De Nantes à Brest

Bienvenue dans la Bretagne de l’intérieur ! Ce canal a été créé pour relier les deux grands ports de Bretagne, Nantes et Brest. À l’époque, le port de Brest subirhier: leiden untersubissait le blocus anglais (1800-1815). Le canal avait pour fonction d’y transporter les vivres (m/pl)Verpflegungvivres et l’arme (f)Waffearmes, et de mieux relier les arsenaux de Nantes, Lorient, Brest et Saint-Malo. Mais sa construction fut si longue et dangereuse qu’il ne remplit jamais vraiment sa mission. Aujourd’hui, il n’est plus praticablebefahrbarpraticable en bateau que de Nantes à Pontivy. Cependant, on peut rejoindre Lorient par le canal du Blavet. Ou bien filerhier: fahrenfiler jusqu’à Saint-Malo via Rennes en suivant la Vilaine puis le canal d’Ille-et-Rance. quoi qu’il en soitwie dem auch seiQuoi qu’il en soit, c’est un canal bucoliqueidyllischbucolique qui nous fait traverser une campagne préservée et méconnu,eunbekanntméconnue. Au départ de Nantes, on croise d’abord les la foliehier: schlossähnliches Anwesenfolies de l’Erdre, de riches la bâtissehier: Landsitzbâtisses d’l’armateur (m)Reederarmateurs nantais. Puis on traverse des forêts de le hêtreBuchehêtres et de le chêneEichechênes. Le canal se glisse dans la vallée de l’Oust, longer qcan etw. entlangführenlonge des falaises. Il faut alors mettre pied à terre pour visiter des villages de granit, parmi les plus beaux de Bretagne : La Gacilly, Malestroit, Josselin… jusqu’à Pontivy. Le canal est aujourd’hui surtout utilisé par les cyclistes, qui peuvent le parcourir entièrement en sept jours au moins (364 km).

4. Les canaux du Nord

Ici, les rivières n’ont pas de frontières. Canalisées ou reliées entre elles par des canaux, la Lys, la Sambre, l’Escaut, la Deûle, la Scarpe forment un le réseauhier: Kanalnetzréseau complexe, et se moquer de qcauf etw. pfeifense moquent bien de savoir si elles sont françaises, belges, allemandes ou hollandaises. Dans le Nord, le canal fait partie du paysage et les le chalandFrachtkahnchalands, ces bateaux à fond plat, n’ont rien d’exotique. Le tourisme fluvial attire des plaisanciers français et étrangers, y compris les Britanniques venus en voisins. Alors, quel canal choisir ?

Le canal de la Sambre à l’Oise nous met dans le le sillageKielwassersillage de Robert Louis Stevenson, qui a raconté ses aventures en canoë dans son Voyage en canoë sur les rivières du Nord. Le canal de Saint-Quentin, décidé par Napoléon, passer en revuevorbeiführen anpasse en revue églises, moulins, ponts-canaux et le pigeonnierTaubenhauspigeonniers. Il comblerbeglückencomblera aussi les pêcheurs puisqu’on le dit très poissonneux. Mais il y a encore le canal de l’Escaut, vieux rêve de Charles QuintKarl V.Charles Quint, et puis la Scarpe, la Lys et la Deûle, rivières presque entièrement canalisées… On avoir l’embarras du choixdie Qual der Wahl habena l’embarras du choix !

5. La Sèvre niortaise

Encore un petit fleuve navigable… Sur 159 km, de Niort à la baie de l’Aiguillon (océan Atlantique), la Sèvre niortaise qc a la particularité dedas Besondere an etw. ista la particularité de traverser le Marais poitevin, constellé,e devollerconstellé de canaux et d’l’îlot (m)Inselchenîlots marécageux,sesumpfig, morastigmarécageux. Pour mieux se perdre dans ce le dédaleLabyrinthdédale de chemins d’eau, on ne circule qu’en canot ou en la barqueBoot, Kahnbarque (à Coulon et Arçais). Attention, cette « Venise verte » est très fréquentée en été.

Conseils aux l’apprenti (m) marinierMatrosenlehrlingapprentis mariniers
La la navigation fluvialeBinnenschifffahrtnavigation fluviale se fait sans permis, mais il faut respecter certaines règles.
• Respecter la vitesse autorisée pour ne pas abîmerbeschädigenabîmer les la bergeUferberges ni déranger les pêcheurs. Un bateau ne se conduit pas comme une voiture : il réagit avec un temps de retardzeitverzögertavec un temps de retard. Il faut donc anticiper les manoeuvres.
• Naviguer plutôt au milieu de la rivière. En cas de le croisementKreuzungcroisement avec un bateau, la conduite se fait à droite.

Découvrez les dix plus beaux canaux de France et suivez notre auteur et sa famille sur le canal du Nivernais dans Écoute 6/22.