Didier Galhau d, 61 ans, pêcheur en mer
Il a toujours voulu devenir pêcheur. À 20 ans, Didier tente d’entrer dans la Handelsmarinemarine marchande. Mais le secteur va mal, alors il choisit la Marine nationale. Il se voit déjà hydrographe ou Steuermanntimonier, mais travaillera sur les installations nucléaires des U-Bootsous-marins.
Après 17 ans et demi dans la Marine, il se rapproche de son rêve. « Je voulais absolument pêcher, zur See fahrennaviguer. La Marine demande régulièrement de rester à terre pour des Aus-, Weiterbildungformations. À la fin, je n’ai pas navigué pendant trois ans ! » À 37 ans, Didier s’achète un bateau de pêche, d’une dizaine de mètres : le Beluga II. Les débuts sont difficiles pour celui qui est « mit nichts anfangenparti de rien ». « Pendant quatre ans, il fallait que j’évite d’avoir un accident, car mes comptes étaient au hier: leerras des pâquerettes. N’importe comment, je devais sortir pêcher ! » Puis son activité florierendécolle. Il pêche du Seebarschbar, du Seelachslieu, et se spécialise dans le homard, avant d’arrêter en 2020. « das bringt gutes GeldÇa rapportait bien, mais c’est anstrengendusant comme Jobboulot. Même avec un Windetreuil hydraulique à bord, quand vous levez 380 Korbcasiers dans la journée, c’est fatigant ! » Parfois, il fait des pêches miraculeuses : « 150 kg de homard ! » Et il y a les coups durs. La concurrence des gros Trawlerchalutiers (88 mètres de long) du nord de l’Europe, qui emportent des milliers de poissons, sans respecter les quotas. Eux pêchent le Makrelemaquereau ou la Tintenfischseiche, mais éliminent en même temps d’autres espèces de poissons. « En prenant dans leurs filets des juvéniles – des poissons trop jeunes –, ils les empêchent de se reproduire. Une trentaine de chalutiers suffit à détruire la pêche de plusieurs années à venir pour tout le monde. » D’autant que ces poissons finissent souvent en farines animales, pour fütternnourrir… d’autres poissons, comme les Zuchtlachssaumons d’élevage. « Nous, nous pêchons à l’Angelhakenhameçon, ça laisse une chance au poisson. On pose des lignes et, deux heures après, on les remonte et on voit ce qu’on a pris. Il y a des gens qui pêchent intelligemment et d’autres qui ne font ça que pour l’argent. »
Didier et sa femme ne comptent pas leurs heures. Levés à 5 h du matin, ils sont sur le pont six jours sur sept. Lui, sur le Beluga II, vor der Küste vonau large de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) ; elle, comme vendeuse sur le marché aux poissons. Didier va bientôt an den Nagel hängenraccrocher ses hameçons pour in Rente gehenprendre sa retraite. Il salue d’ailleurs ses clients allemands, nombreux l’été à lui acheter son poisson.
Tiphaine Quéméner, 33 ans, productrice d’oignons de Roscoff AOP
Olivier Perpère, alias « Ozégan, un conteur n’a pas d’âge », guide-conteur
Un jour, une jeune fée demanda à Dame Morgane, reine des fées : « Mais pourquoi les humains ne nous voient-ils plus, nous, les esprits des sources, des bois et des Heide(land)landes ? » Assis au bord du Miroir aux fées, un Teichétang de la forêt de Brocéliande, en Ille-et-Vilaine, le conteur Ozégan in den Bann ziehencaptive son auditoire. Il accompagne ses paroles en jouant de son psaltérion, un instrument aux Klangsonorités médiévales. Car Ozégan est aussi barde. (Märchen)ErzählerConteur et musicien autodidacte, il emporte, à chacune de ses balades contées, quelques instruments anciens de son « instrumentarium du troubadour ». « Cela me permet d’apporter différents environnements sonores aux contes ». Dans sa collection, on trouve des harpes, des lyres et des Dudelsackcornemuses, mais aussi des instruments rares, dont le nom sonne comme une mélodie. Tel le sonarel, une flûte double en roseau. Ou le kanun, une Zithercithare à 72 cordes que l’on frotte avec de la Horncorne de sabot de cheval. Pionnier des balades contées, Ozégan emmène des groupes en
Après avoir été Lagerverwaltermagasinier, Nachtwächterveilleur de nuit, docker sur les quais de Saint-Malo, Hufschmiedmaréchal-ferrant et Maurermaçon, c’est à Brocéliande que ce Bewohner von St. MaloMalouin d’origine a trouvé sa voie – et sa voix de conteur. C’est ici qu’Olivier est devenu Ozégan, du nom d’un cousin du korrigan, un Koboldlutin breton. Un nom qui vient aussi de noz gan, « le chant de la nuit » en langue bretonne. Le chant, la voix, la musique… tout harmonierens’accorde.
Dans son numéro 3/23, Écoute part à la rencontre des Bretons à travers huit portraits.
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