Rachida Dati, Ségolène Royal, Marine Le Pen, Dominique de Villepin, Jack Lang… Ces figures politiques entretenirunterhaltenauraient entretenu des les liaisons (f) dangereusesAnspielung auf: Gefährliche Liebschaften von Choderlos de Laclosliaisons dangereuses avec le Qatar. C’est ce que révélerenthüllenrévèle le livre Nos très chers émirs de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, publié en octobre 2016. Une énièmexteénième enquête explosive sur les relations troublesuspekttroubles entre nos l'élu (m)der Abgeordneteélus français et la pétromonarchie wahhabite. sur fond devor dem HintergrundSur fond d’attentats terroristes à Paris, cette relation est devenue plus controversée que jamais. au point dederart, dassAu point de s'inviterEinzug haltens’être invitée dans la campagne présidentielle. Le candidat Emmanuel Macron promettait alors aux Français la « la fermetédie Standhaftigkeitfermeté » face àgegenüberface au Qatar, afin de « clarifier, normaliser les relations » avec ce pays. Comment s’est construite cette relation ? Quels en sont les secrets inavouableschändlichinavouables ? De quoi la France et le Qatar se sont-ils rendus coupables ?
Indépendant depuis 1971, le Qatar peinerMühe habenpeine à exister sur la carte. coincé,eeingeklemmtCoincé entre l’Arabie saoudite et l’Iran, il cherche depuis 1995 à s'imposersich behauptens’imposer sur la la scènedie Bühnescène internationale. Sa stratégie ? Se faire des « amis » partout dans le monde, notamment auprès de la mouvancedie Bewegungmouvances islamistes dont le Hamas ou les les Frères (m/pl) musulmansdie MoslembruderschaftFrères musulmans. Ce qui ne l’empêche pas d’hébergerhier: erlaubenhéberger sur son le solder Bodensol une base militaire américaine. En 2004, le prince héritier,èreErb-héritier, Tamim Al-Thani, réserve à la France son premier le déplacement officielder offizielle Besuchdéplacement officiel. Il marque là son intérêt pour cette puissance indépendante et membre du Conseil de sécurité de l’ONU. Un le relaisder Vermittlerrelais d'influenceeinflussreichd’influence de choixerster Wahlde choix…
Lune de miel
Mais le vrai changement des relations franco-qataries a lieu le 30 mai 2007. Hamad Al-Thani, l’émir du Qatar, est le premier chef d’État arabe reçu au Palais de l’Élysée, juste après que Nicolas Sarkozy a été élu président. C’est le début d’une relation mouvementée, personnelle et décomplexé,eohne Hemmungendécomplexée qui va faire de la France l’un des partenaires essentiel,le(äußerst) wichtigessentiels de ce richissime émirat. Le jour même, l’émir signe l’achat de 80 airbus A 350 ! Pour resserrer les liensdie Beziehung stärkenresserrer les liens, Sarkozy fait un le cadeau fiscaldas Steuergeschenkcadeau fiscal à son partenaire. Dès janvier 2008, ce dernier peut investir dans tous les le pan de l'économie (f)der Wirtschaftszweigpans de l’économie française sans imposerbesteuernêtre imposé. Aussitôt, l’émirat achète une série d’hôtels huppé,evornehmhuppés : l’hôtel du Louvre, le Royal Monceau, le Concorde Lafayette à Paris ainsi que le Carlton et le Martinez à Cannes. Il fait par ailleurs une l'entrée (f)der Einstiegentrée fracassant,eaufsehenerregendfracassante dans le capital des le fleurondas Flaggschifffleurons du le CAC 40frz. Aktienindex der 40 führenden frz. AktiengesellschaftenCAC 40, dont le pétrolier Total, Vinci (numéro un mondial du le BTP (Bâtiments et travaux publics)Hoch- und TiefbauBTP), et Véolia (numéro un mondial du le traitement de l'eaudie Wasseraufbereitungtraitement de l’eau et des les déchets (m)der Abfalldéchets). Il devient le premier actionnaire du groupe Lagardère, spécialisé dans les médias et l’industrie militaire, secteur sensible et stratégique. le vecteurder TrägerVecteur de le rayonnementder Einflussrayonnement international, le Qatar s’intéresse aussi au sport. En juin 2011, il rachète le club de foot du Paris Saint-Germain. Une opération entaché,e debehaftet mitentachée de le soupçonder Verdachtsoupçons de corruption. « Avec Sarkozy, on avait l’impression que l’Élysée leur donner àerlaubendonnait racheteraufkaufenà racheter la France », confiait en janvier 2013 un grand patron à l’l'hebdomadairedie Wochenzeitunghebdomadaire Marianne. En échange, l’émirat signe des contrats d’achat mirifiquefantastischmirifiques doter deausstatten mitdotant ainsi son armée de 80 % de matériel militaire français. C’est d’ailleurs avec les Mirages 2000, l'avion (m) de chassedas Jagdflugzeugavions de chasse conçu,eentwickeltconçus par la société française Dassault, qu’il intervient en Libye, aux côtés de la France, contribuant ainsi à faire tomber en octobre 2011 le colonel Kadhafi.
« Il a surtout donné de mauvaises habitudes aux hommes politiques en les arrosant », reconnait-on aujourd’hui à l’ambassade du Qatar.
Dans la galaxie des relations francoqataries, Mohamed Al-Kuwari est une figure clé. sulfureux,severrufen, gefährlichSulfureux et épicurien,negenussüchtigépicurien, l’ambassadeur du Qatar adore la vie parisienne. Entre pouvoir, influence, argent et plaisirs divers, l’ambassadeur s'épanouirsich auslebens’épanouit. Son budget pour financer son ambassade est quasi illimité. l'associations (f)der VerbandAssociations, communautés, hommes politiques, il « régalerfreihaltenrégale » tous ceux qui veulent bien de l’« amitié » du Qatar. Ses soirées mondaines attirent toujours une la brochettedie Scharbrochette de stars et d’élus de la République. À Noël, il donne des montres Rolex ou des le bon d’achatder Einkaufsgutscheinbons d’achat aux membres du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale. Un jour, il offre un sac Louis Vuitton à une collaboratrice. Une autre fois, il finance les travaux de la réfectiondie Instandsetzungréfection de la cuisine d’un haut fonctionnaire. « Il a surtout donné de mauvaises habitudes aux hommes politiques en les arroserSchmiergelder bezahlenarrosant », reconnait-on aujourd’hui à l’ambassade du Qatar. L’ambassadeur sera en grande partie responsable du fiasco sur le « fonds Banlieue ». Une affaire qui qc fait couler beaucoup d’encreüber etw. wird viel geschriebenfera couler beaucoup d’encre.
Changement ou continuité ?
Une fois élu, François Hollande veut tourner la pagedas Kapitel abschließentourner la page Sarkozy. Sa diplomatie se vouloirsich gebense veut plus équilibrée, sans le bling-blingder Protzbling-bling, « normale ». Ce le rééquilibragedie Wiederherstellung des Gleichgewichtsrééquilibrage mettra-t-il fin à l’idylle entre Paris et Doha, capitale du Qatar ? Pas exactement. « Les investissements qataris sont et resteront bienvenus en France. Nous souhaitons même qu’ils s'amplifierzunehmens’amplifient », déclarait la ministre du Commerce extérieur en mars 2013, à Doha. Trois mois plus tard, le Qatar montait à 5 % sa participation au capital du géant Total. Ces investissements tous azimutsumfassendtous azimuts dans l’économie française commencent à susciter des réactions violentes. La presse s’interroge : le Qatar cherche-t-il à asseoirfestigenasseoir son influence dans l’establishment hexagonal ? La curiosité des journalistes pour l’émirat se faire plus fort,ewachsense fait plus forte.
« On n’ose pas parler de l’Arabie saoudite et du Qatar, mais il faudrait peut-être que ces braves gens cessent d'alimenter de leurs fonds un certain nombre d’actions préoccupantes. »
Ils découvrent alors que l’organisateur de la Coupe du monde de football de 2022 est une dictature wahhabite soupçonné,e de qceiner S. verdächtigtsoupçonné de liens avec le terrorisme islamiste. En octobre 2012, dans La Dépêche du Midi, l’ancien chef de la DST (Direction de la surveillance du territoire), Yves Bonnet, accuse : « On n’ose pas parler de l’Arabie saoudite et du Qatar, mais il faudrait peut-être que ces braves gens (iron.)diese netten Menschences braves gens cesseraufhören mitcessent d'alimenterversorgen; auch: Stoff liefernalimenter de leurs fonds un certain nombre d’l'action (f)die Unternehmungactions préoccupant,ebesorgniserregendpréoccupantes. » Et ajoute : « Il va falloir un jour ouvrir le dossier du Qatar, car là, il y a un vrai problème. Et je se ficher depfeifen aufme fiche des résultats du Paris Saint-Germain ! » Dès 2013, les l'ouvrage (m)hier: die Veröffentlichungouvrages sur la relation franco-qatarie se succèdent.
En février dernier, le livre La République française du Qatar, écrit par la journaliste Bérengère Bonte, révéleraufdeckenrévèle une diplomatie française prête à tout pour vendre ses avions militaires Rafale, au point de sacrifieropfernsacrifier l’intérêt supérieur des Français. Pour dissiperausräumendissiper le « Qatar bashing », François Hollande se rendra à Doha, en juillet 2013, mais rien n’y faitnichts zu machenrien n’y fait.
Des pratiques tenaces
Pendant que les attentats terroristes se succèdent à Paris, les habitudes, elles, perdurerfortbestehenperdurent, comme du temps d’Al-Kuwari. « Chaque semaine, des députés ou des sénateurs font parvenir des demandes pour financer des mosquées, des associations, parfois des écoles privées dans leur la circonscriptionder (Wahl)Bezirkcirconscription », révèle un le procheder Vertrauteproche de Mishaal Al-Thani, le nouvel ambassadeur depuis 2013. Le Qatar pratique depuis longtemps la diplomatie du carnet de chèques pour s'attacherfür sich gewinnens’attacher l’« amitié » d’élus français. Mais Mishaal a reçu des la consignedie Anweisungconsignes claires : « Le show, c’est fini. Le le distributeur de billetsder Bargeldautomatdistributeur de billets de 500 euros est fermé. » Cette la posturedie Haltungposture ne découragerentmutigendécourage pas nos chers élus, toujours prêts à se vendre au richissime émirat gazier,èreGasgazier. En échange de quoi ? Des démentis sur les accusations de financement du terrorisme islamiste dont le Qatar est la la cibledas Zielcible.
Dans Nos très chers émirs, l’ambassadeur qatari rapporterwiedergebenrapporte l’offre du secrétaire d’État Jean-Marie Le Guen : « En tant que ministre en charge des relations avec le Parlement, je tenirin der Hand habentiens tous les députés et sénateurs de mon camp, via les questions au gouvernement. Je peux bloquer les questions hostiles au Qatar, ou au contraire les alimenter. Mais je n’ai pas à le faire gratuitement. » Du le chantagedie Erpressungchantage. Clairement. Le livre cite aussi le cas de la sénatrice de l’Orne. Après l’attentat au Bataclan, l’élue propose à l’ambassadeur d’organiser un le colloquedas Symposiumcolloque visant à restaurer l’image du Qatar. Contre la rétributiondie Bezahlungrétribution bien sûr. L’ambassade refuse. Mais l’émirat peut toujours compter sur ses « vrais » amis, dont Dominique de Villepin : « La France n’a aucune preuve de l’l'implication (f)die Verstrickungimplication du Qatar dans le financement du terrorisme », affirmait l’ancien Premier ministre, en 2015. Ce proche de la famille Al-Thani n’a-t-il pas lu les rapports américains dénonceranprangerndénonçant le rôle de Doha dans le financement du terrorisme ? Un rôle qui a conduit les pays voisins du Qatar à rompre leurs relations diplomatiques avec celui-ci en juin dernier. C’est dans ce contexte électrique que François Bayrou, ministre de la Justice, a annoncé que le Qatar ne bénéficierait plus d’avantages fiscaux en France. Une décision lourde de conséquences...
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