La Creuse, mais où est-ce donc ? Quelque part au centre de la France, à 3 h 30 de Paris, Lyon et Bordeaux. Difficile d’accéder à ce département et de s’y déplacer autrement qu’en voiture. Cet isolement a un bon côté : il a préservé la Creuse des Verwüstungravages du progrès. En roulant sur les petites routes von Hecken gesäumtbordées de haies, qui montent et descendent les Hügelcollines, on se croit revenu 60 ans en arrière… Voire au XIXe siècle, du côté de Crozant ! Ce pittoresque village perché au-dessus d’une boucle de la rivière Creuse a attiré des centaines de peintres entre 1860 et 1940. Claude Monet, Armand Guillaumin, Anders Osterlind, Alfred Smith, Léon Detroy, Francis Picabia… À l’époque, la vallée de la Creuse séduit par sa lumière et ses Hangcoteaux couverts de Heidekrautbruyère. Sous les pinceaux des impressionnistes, les paysages se colorent de rose, de mauve, d’orange, de violet. Du rocher de la Fileuse, face à Crozant, la vue est toujours aussi splendide sur les ruines du château, perché sur son Bergspitzepiton de granit. À Fresselines, Claude Monet arrive pour trois petites semaines. Il y restera presque trois mois, fasciné par la lumière si particulière de la vallée. Il faut se promener nez au vent, comme les peintres d’autrefois, pour apprécier pleinement le charme de cette vallée
si photogénique.
Au pays des Maurer/-inmaçons
En remontant la Creuse, on traverse une jolie campagne vallonnée, friedlichpaisible avec ses prés à vaches, ses haies fourmillantes d’oiseaux et ses clochers d’églises. Celui de Moutier-d’Ahun n’est pas le plus vilain, et pour cause ! Ici se tenait autrefois une abbaye fondée en 997 par les moines bénédictins. Passé le Portalvorbauporche gothique, on entre dans l’église. Et là, c’est l’Faszinationéblouissement ! Les Holztäfelungboiseries baroques couleur caramel von etw wimmelnfoisonnent de personnages, de scènes mythologiques, de végétaux et d’oiseaux. Une splendeur. Faites aussi un tour au superbe pont médiéval, qui regarde la Creuse couler depuis le XIIe siècle. Il n’est pas interdit de s’y tremper aux beaux jours.
Les villages alentour nous plongent au temps des maçons de la Creuse. C’est à ces paysans limousins du XIXe siècle que les grandes villes de France doivent leur aspect actuel. Pas de Paris haussmannien sans ces maçons qui montaient à la capitale en Holzschuhsabots pour travailler sur les grands chantiers. À leur retour, ils montraient leur savoir-faire et leur richesse en bâtissant de belles maisons à l’air bourgeois… comme à Paris. Au Weilerhameau de Masgot, un maçon plus artiste que les autres a sculpté les maisons, les Scheunegranges, le cimetière selon sa fantaisie. Un « Facteur Cheval » avant l’heure ! Quant à la petite église de Sous-Parsat, elle revit depuis qu’un artiste bien vivant, Gabriel Chabrat, l’a repeinte entièrement dans un torrent de couleurs vives. Un choc esthétique qu’on aime ou pas, mais qui ne laisse pas indifférent.
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Les bons plans des Creusois
Nathalie Manaud, guide en Creuse, conseille deux randonnées peu connues :
« La première est une Rundwegboucle facile d’une dizaine de kilomètres au départ du joli village de Moutier-d’Ahun, célèbre pour les le vestigeRuinevestiges de sa superbe abbaye. On longe la rivière Creuse sur les pas des moines et des seigneurs jusqu’à Chantemille. Ce village possède de belles maisons, bien gepflegtentretenues, et un château fort qui est comme une Ausguckvigie sur son pic rocheux ». L’autre promenade se fait au départ de Bourganeuf, un bourg né d’une ancienne Kommende des Johanniterordenscommanderie hospitalière. « Après avoir visité la tour Zizim, bâtie au XVe siècle pour un prince ottoman qui y fut retenu pendant deux ans, on se dirige vers les gorges du Verger, le premier site naturel classé de la Creuse (1912). Un lieu romantique, très bucolique au printemps avec l’éclosion des myosotis et des compagnons rouges. On y pique-nique, et on s’y trempe les pieds ! »
Christophe Rameix, spécialiste des peintres de la vallée de la Creuse, conseille La Celle-Dunoise :
« C’est un des rares villages au bord de la Creuse. Il est très pittoresque et depuis quelques années, il a un succès formidable grâce à une guinguette tenue par des Irlandais : l’Auberge des Pêcheurs. Les fish and chips, les concerts deux fois par semaine, la terrasse au bord de l’eau, la cuisine, familiale et pas chère, en font un lieu très agréable. Je conseille aussi le village de Fresselines, où Claude Monet a peint, en 1889, 24 tableaux en deux mois et demi. Une période très marquante de sa carrière, bien racontée dans le nouveau centre d’interprétation du village ».
OÙ DORMIR
L’Ancienne Perception
Au cœur du village de Boussac, cette maison de maître du XVe siècle a été restaurée avec passion par un couple flamand. Lits à baldaquin, parquet en chêne, tapisseries anciennes dans les deux chambres d’hôte. 85 à 110 € pour deux.
https://ancienneperception.wixsite.com/boussac
Maison d’hôte Ourdeaux
Non loin d’Aubusson, cette ancienne ferme abrite cinq chambres et un gîte au confort simple dans un cadre calme et verdoyant. Mention spéciale pour la piscine et la table d’hôte (30 €). Un bon rapport qualité prix : 80 € pour deux.
https://www.maisondhotesourdeaux.com/
Maison de Fleurat
Cette belle maison d’hôte domine le bocage creusois et regarde au loin la chaîne des volcans d’Auvergne. Quatre chambres spacieuses et très confortables. Table d’hôte gourmande (32 €), bain nordique et balades à cheval. Chambre double à 99 €.
https://www.maison-de-fleurat.com/
Natorel
Deux hébergements insolites tout près du lac de Vassivière : une cabane en bois au fond des bois et une bulle transparente posée dans un champ pour s’endormir sous les étoiles. De 80 à 100 €.
https://natorel.fr/
OÙ MANGER
Chez Armand
Au bord de la Creuse, dans le centre d’Aubusson, ce joli petit bistrot sert une cuisine variée à partir de produits frais. Compter 25 €.
https://www.chezarmand.fr/
Le France
L’établissement historique d’Aubusson !
Le chef, qui a dirigé pendant 12 ans la brasserie du Crillon à Paris, concocte une cuisine du terroir : foie gras, pommes de ris de veau du Limousin, fondu creusois. Compter 30 à 35 €.
https://www.aubussonlefrance.com/
Bois tordu
Des produits locaux et de saison, cuisinés avec beaucoup de finesse par un élève d’Alain Ducasse. À déguster sur la terrasse, face à la vallée de la Béraude. Très bon rapport qualité-prix. Menu de 18 à 36 €.
https://bois-tordu.fr/
Tourisme Creuse : www.tourisme-creuse.com
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