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    Simone Hérault​, la voix de la SNCF​

    FACILE
    Écoute Audio 7/2024
    Gare du Nord Paris
    © horstgerlach/iStock
    Von Krystelle Jambon

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    Et maintenant, nous vous proposons une interview que notre correspondante, Krystelle Jambon, a réalisée avec Simone Hérault. Si vous avez déjà pris un train en France, vous avez sûrement entendu la voix de Simone Hérault. Elle annonce les arrivées, les départs et les retards des trains de la SNCF, la Société nationale des le chemin de ferEisenbahn​chemins de fer français.

    Krystelle Jambon : Bonjour Simone Hérault.​

    Simone Hérault : Bonjour. ​

    Krystelle Jambon : Alors vous, vous avez, la la particularitéBesonderheitparticularité, vous n’êtes pas contrôleuse de train. Vous n’êtes pas le,la conducteur,trice de trainZugführer/-inconductrice de train, vous n’êtes pas le,la cheminot,eEisenbahner/-in​cheminote. Et pourtant, quand vous arrivez dans une gare, vous allez saluer le personnel.​

    Simone Hérault : Ah oui, j’adore saluer les agents qui travaillent dans les gares parce qu’il faut bien savoir que tous me connaissent puisque je suis la voix de la SNCF mais qu’ils ne m’ont pas forcément recontrerkennenlernen​rencontrée. J’en ai rencontré beaucoupdepuis le tempsin all der Zeit depuis le temps que j’ai cette activité merveilleuse, mais tous pas encore. Donc là, je vais à leur rencontre et ça me fait plaisir. Et je pense que ça leur fait plaisir également à eux et je suis toujours très bien recevoirempfangenreçue, donc je ne vois pas pourquoi je s’en priverauf etw verzichten​m’en priverais.​

    Krystelle Jambon : Qu’est-ce que ça fait d’être la voix d’une institution comme ça, la SNCF ?​

    Simone Hérault : Alors écoutez, être la voix de la SNCF, c’est une très grande la fiertéStolzfierté et c’est une grande fierté également parce que ça durerhier: schon so lange dauern​dure. J’ai commencé il y a forthier: sehrfort longtemps, J’ai commencé en 1981. Vous se rendre comptesich vorstellenvous rendez compte, ça fait 42, 43 ans quoi maintenant et presque tout le monde m’a entendue, hein. Et ça, c’est quand même exceptionnel. Et je crois que c’est un exemple assez unique. Donc oui, ça me fait très très faire chaud au cœursehr freuen​chaud au cœur et ça me procurererfüllen mitprocure une grande fierté.​

    Krystelle Jambon : Le nom de votre métier ? Vous êtes, vous êtes le,la comédien,neSchauspieler/-in​comédienne à la SNCF ?​

    Simone Hérault : Alors tout ce qui est voix off, c’est une facette du métier de comédien. Donc oui, pour la SNCF, je suis comédienne, je engageranstellensuis engagée au le cachetGagecachet de comédienne à chaque fois que je vais faire des l’enregistrement (m)Aufnahmeenregistrements ou de l’événementiel. Oui, c’est une des facettes du métier de comédien.​

    Krystelle Jambon : Alors justement, comment est-ce qu’ils se passent ces enregistrements ? Comment est-ce qu’on doit imaginer qu’on enregistre une annonce ?​

    Simone Hérault : Alors je me rends à peu près une fois par mois maintenant au studio de la SNCF qui se trouve au siège de la SNCF à Saint-Denis. J’ai ma petite cabine qui est dédié,e àfürqui est dédiée à ces enregistrements-là et je suis en face d’un ingénieur du son qui, au filim Laufeau fil du temps, est devenu également un ami. J’enregistre donc au studio de la SNCF, avec Dominique Bruno, un ingénieur du son. Et il y a des informations, des demandes qui arrivent de toute la France pour faire des annonces dont ces personnes ont besoin donc dans toutes les gares de France. Et à ce moment-là, au cours de la séance, eh bien, je donne ces...  j’enregistre toutes ces annonces qui ensuite traiterverarbeitenseront traitées comme des petits le fichierDateifichiers informatiques et qui repartiront à leurs le destinataireAdressatdestinataires.​

    Krystelle Jambon : Alors depuis 1981, vous diriez que vous en avez enregistré combien de ces annonces ?​

    Simone Hérault : C’est absolument impossible de vous dire combien j’ai enregistré d’annonces. C’est... c’est colossal et surtout le nombre d’annonces qui ont été diffuserabspielendiffusées. Alors là, on peut carrémentglattcarrément dire 1 milliard d’annonces, 2 milliards, ça n’a pas d’importance, de toute façon, c’est énorme. Les enregistrements, je peux vraiment pas vous le dire, ça n’ajamais comptabiliserzählenété comptabilisé. C’est beaucoup.​

    Krystelle Jambon : Et parfois, il y a des messages un 
    peu compliqués à enregistrer, j’imagine, où on doit dire, ben des choses peut être graveernst, schlimmgraves. Comment est-ce que l’on a… on garde une certaine, je ne sais pas, distance, légèreté ? Par exemple, un retard, unela grèveStreik grève, ça c’est pas forcémentunbedingt; auch: zwangsläufig​forcément folichon,netollfolichon à dire. Les gens sont ronchon,negenervtronchons, non ?​

    Simone Hérault : Alors lorsque j’enregistre des messages qui annoncent un retard, je ne vais pas particulièrement avoir une voix totalement désolée, et cetera. Non, parce qu’il faut bien comprendre que tous les messages sont fait de petits le boutStückchenbouts qui recoller les uns aux autresaneinanderfügensont recollés les uns aux autres. Donc j’ai forcément le même ton. Donc le train 10 944 à destination de Montbéliard aura un retard de cinq minutes environ. Donc je ne vais pas dire : « ...aura un retard de cinq minutes environ » !​

    Krystelle Jambon : Quel compliment vous toucherbewegen, berühren​touche ?​

    Simone Hérault : Je pense que je suis toujours très touchée quand on me dit que ma voix rassurerberuhigenrassure les gens. Ce qui me fait dire quelquefois que ma voix prend les voyageurs par la main, ce qui est quand même fort pour une voix. Et... non mais, c’est vrai qu’on me dit que j’ai une voix douce et apaisant,ebesänftigendapaisante. Donc oui, c’est... ça me touche parce que je me suistoujours un petit peu se considérersich sehenconsidérée comme... comme la sœur, la grande sœur, la maman, la grand-mère maintenant de mes voyageurs et des agents, quoi.​

    Krystelle Jambon : Voilà.​

    Simone Hérault : Et oui, ça... ça me touche beaucoup.​

    Krystelle Jambon : Et vous avez l’impression de faire partie, je ne sais pas du... ben du paysage, alors pas simplement de la SNCF, mais du paysage français. Puisqu’on vous entend partout.​

    Simone Hérault : Dans la fierté que je ressens par rapport au fait d’être la voix de la SNCF, oui, effectivement, je suis très heureuse d’imaginer que tout le monde ou presque m’a déjà entendue. C’est quand même pas donné à tout le monde. Pour répondre également à une partie de votre question, l’année dernière ont eu lieu les Journées européennes dule patrimoineKulturerbe​ patrimoine et la SNCF, tous les ans, fait quelque chose d’assez important pour ces Journées européennes du patrimoine. Et cette année, le thème, c’était le patrimoine vivant. Alors on m’a appelée et on m’a dit : « Simone, en tant que patrimoine vivant, vous voulez bien participer aux Journées européennes ? » J’ai dit oui. « Patrimoine vivant », ça vous donne un coupetwa: das haut einen fast um​ça vous donne un coup. Mais en même temps, c’est génial.​

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