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Transcription
Table ronde franco-allemande
Jean : Puisque le focus de ce numéro d’écoute audio porte sur l’amitié franco-allemande, pourquoi ne pas faire une table ronde franco-allemande ? Pour cela, nous avons pensé inviter autour de ce micro quelques-unes des personnes qui travaillent pour écoute. Tois collègues. Trois collègues qui ont un parcours franco-allemand. Et ces collègues, qui sont-ils ? Faisons un tour de table en commençant par toi Adjoa.
Adjoa : Euh oui, bonjour tout le monde, Je m’appelle Adjoa et je suis rédactrice pour écoute. En parallèle, je suis aussi professeure de français langue étrangère.
Jean: Bonjour, et nous avons aussi Andrea.
Andrea : Oui, bonjour, je m’appelle Andrea. Je viens de Rhénanie-Palatinat. J’habite à Munich depuis vingt ans et depuis octobre de l’année dernière, je travaille pour Zeit-Sprachen dans les ressources humaines.
Jean : Très bien et nous avons également au studio Matthieu.
Matthieu : Bonjour, bonjour, alors donc, je suis Matthieu. Je m’occupe de la production multimédia et donc du CD pour Zeit- Sprachen depuis maintenant dix ans. Voilà, voilà et j’habite à Munich depuis 15 ans.
Jean : Très bien, donc nous avons quelqu’un dont la langue maternelle est l’allemand : Andrea. Andrea, il y a une question qui m’intéresse beaucoup. Comment ça se fait que tu parles aussi bien le français ? Comment tu as appris cette langue ?
Andrea : Merci Jean. Je l’ai appris au lycée comme première langue étrangère avant que j’aie appris l’anglais. Et après le baccalauréat, j’ai fait des études de français à Sarrebruck et à Lyon.
Jean : Ah wow, à Sarrebruck et à Lyon. Et est ce qu’il y a peut être, je ne sais pas, des rencontres, des personnes qui ont euh… qui t’ont aidée à te motiver et à continuer à apprendre la langue ? Andrea : Oui, je pense que c’était notamment pendant les mois que j’ai vécu à Lyon. Parce que là, j’ai rencontré des personnes très intéressantes et importantes pour moi, qui n’étaient pas capables de communiquer en allemand.
Alors j’étais vraiment dans la situation qu’il fallait tout communiquer en français. Ça m’a beaucoup aidée.
Jean : C’est super Andrea. Est-ce que tu es encore en contact avec des gens avec lesquels tu parles français aujourd’hui ?
Andrea : Pas autant que je voudrais parce que je trouve toujours un peu difficile de rester en contact avec la distance. Mais il y a toujours des rapports avec des amis que j’ai rencontrés, soit à Lyon, soit plus tard, quand j’ai travaillé quelques mois à l’Institut français.
Jean : Très bien, et je voulais te demander aussi Andrea. Nous, comme nous sommes un magazine quand même culturel, est-ce qu’il y a, je sais pas, des recommandations de livres ou de films ou d’œuvres culturelles que tu pourrais partager avec notre auditoire ?
Andrea : Peut-être la musique, les chansons de Cabrel que j’ai beaucoup écoutées, que j’ai beaucoup aimées.Sinon, en général, j’aime beaucoup le film français parce qu’il y a beaucoup de dialogues, beaucoup de conversations, qu’on peut vraiment vivre avec les personnages dans le film. Ça m’a beaucoup impressionnée aussi des actrices comme Juliette Binoche ou Sandrine Kiberlain, Daniel Auteuil. Et les films, je pense que c’est par rapport à ces films que j’ai compris beaucoup la façon de communiquer en France.
Je me souviens à l’école, on faisait aussi une analyse d’une chanson de Cabrel. Comme les paroles et le message, c’était très complexe, alors c’était vraiment intéressant pour analyser toutes les phrases.
Jean : OK. Donc là on est vraiment dans l’interculturel. Le français, l’allemand, les Allemands en France, les Français en Allemagne. Toi Adjoa…
Adjoa : Oui.
Jean : Comment a été ton premier contact avec la langue allemande ? Tu n’es pas née en Allemagne ?
Adjoa : Non, pas du tout. Je suis venue en Allemagne quand j’étais adolescente, donc je n’avais pas appris l’allemand auparavant. C’est ici, en Allemagne que j’ai commencé à apprendre l’allemand, et c’était dur au début, je dois dire, parce que j’étais au lycée et je traduisais tout mon cours…
Jean : Tu traduisais ton cours. Explique-moi un peu comment tu faisais ?
Adjoa : Oui, sachant que j’avais plusieurs matières, par exemple l’histoire, la géographie... Ça c’est des matières que je traduisais vraiment parce que c’était très difficile au début.
Jean : Je pense que ça t’a aidée à mémoriser le contenu des cours, parce que le fait d’écrire, d’être actif, ça aide à mémoriser des informations, je suppose.
Adjoa : Tout à fait, tu as raison. Oui, ça m’a beaucoup aidée, surtout concernant le vocabulaire, à apprendre, beaucoup de mots en allemand. Et j’avais un petit carnet aussi dans lequel je notais le vocabulaire français, allemand.
Jean : D’accord. Ben justement, en parlant de vocabulaire et d’allemand, qu’est ce que tu penses ? Qu’est ce qui t’intéresse ou te fascine même dans cette langue allemande? Qu’est-ce qu’elle a de spécial à ton avis ?
Adjoa : Je trouve que l’allemand a une manière très simple et logique de construire les mots. Par exemple quand on dit en allemand Zahnarzt, je sais tout de suite que c’est un dentiste et par exemple aussi, Kranhenhaus, c’est une maison pour les malades, alors qu’en français, il faut passer par le latin: l’hôpital. On ne peut pas toujours faire dériver ça de la langue, on peut pas toujours savoir ce que c’est, oui.
Jean : Un peu comme « ophtalmologiste. »
Adjoa : Voilà, exactement.
Jean :...Qui en allemand se dit...
Adjoa : Augenarzt, oui, c’est un médecin qui soigne les yeux.
Jean : D’accord, d’accord. Et du coup, est-ce que toi Adjoa, dans ton expérience, il y a eu un moment, un jour où tu t’es dit : « Ça y est, maintenant je parle vraiment allemand. Je suis capable d’avoir une conversation, de rencontrer des gens, d’expliquer un problème. » Ou est ce que c’était progressif ?
Adjoa : C’était progressif, je dirais.Quand j’étais au lycée allemand, je dois dire que c’est à partir d’un an que j’ai vraiment commencé à suivre au lycée. C’est à partir d’un an que j’ai commencé à recevoir des notes aussi, que j’ai commencé vraiment à presque tout comprendre, je dois dire, oui.
Jean : Hmm, d’accord. Très bien, merci Adjoa. Je propose qu’on pose quelques questions aussi à Matthieu qui nous a écoutés très sagement jusqu’à présent. Et toi, Matthieu, quel est ton contact, ta relation avec l’allemand ? D’où ça vient ?
Matthieu : Ben alors moi, c’est une histoire qui remonte à assez loin parce que mon grand-père a fait la guerre et a été prisonnier de guerre dans une ferme en Allemagne où il a été travailleur forcé. Et il a tellement bien été accueilli dans cette ferme qu’il est resté ami toute sa vie avec les gens là-bas. Et quand il est rentré en France, que mon père est né, ben en fait, il a toujours dit des choses positives sur l’Allemagne, sur les Allemands. Et donc mon père, finalement de là, a eu l’envie d’apprendre l’allemand et du coup est parti étudier et jouer au football en Allemagne. Justement près de l’endroit où mon grand-père était prisonnier. Et c’est là qu’il a rencontré ma mère. Ma mère qui après est venue en Normandie et donc a vécu toute sa vie en France. Et comme moi, je suis le petit dernier, ben, j’ai pas trop appris l’allemand. Avec ma mère, j’ai parlé que le français. Et donc du coup, vers l’âge de vingt ans, j’ai la double nationalité. Je me suis dit : « C’est quand même dommage. J’ai appris toute cette histoire de mes parents. » Je me suis dit : « Ah, je vais aller en Allemagne deux trois ans, histoire d’apprendre la langue et voilà, justifier le fait que j’ai la double nationalité. » J’avais un peu honte et donc du coup je suis venu à Munich et maintenant ça fait quinze ans que je suis là et j’ai rencontré ma femme et voilà. Donc c’est mon histoire et mon rapport avec l’allemand.
Jean : Wow, quelle histoire, Matthieu ! Une histoire qui commençait plutôt mal et qui se termine de façon très très jolie et très tendre. Merci pour ce beau témoignage.
Matthieu : Mais de rien.
Jean : Et à bientôt, chers auditeurs, chères auditrices.
Adjoa : Oui, au revoir !
Andrea, Jean et Matthieu : Au revoir !
Andrea : À bientôt !
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